Blois : action coup de poing des agriculteurs à la préfecture

Préfecture Loir-et-Cher

1er février 2024 à 22h29 par Bastien Bougeard

Plus de 70 tracteurs et au moins autant d'agriculteurs ont investi les abords de la préfecture du Loir-et-Cher ce jeudi 1er février. Du fumier a été déversé devant le bâtiment ainsi que ceux de la MSA.

Ils ont voulu marquer le coup en ce jeudi 1er février. A Blois, plusieurs dizaines d’agriculteurs ont investi les abords de la préfecture du Loir-et-Cher à bord de leurs tracteurs. Quelques minutes auparavant, ils avaient déversé du fumier devant l’entrée de la Mutualité sociale agricole -la "MSA"-, située avenue de Vendôme. Ils ont renouvelé cette opération devant les grilles de l’institution.

Pas satisfait par les annonces

"Le mouvement a été déclaré par la Coordination Rurale, mais je souligne que la majorité des agriculteurs présents ne sont pas syndiqués" précise un des organisateurs de cette manifestation. Frédéric Régent, membre de la Coordination Rurale, vient aussi dire son mécontentement face aux mesures annoncées par Gabriel Attal, qui ont incité les deux syndicats majoritaires, la FNSEA et les JA, à appeler à lever les blocages. "Nous sommes loin du compte. C’est inadmissible, on nous donne des miettes et on nous demande de rentrer chez nous. C’est inadmissible !".

Blois

Plus de 30 minutes d’échange

Le Préfet du Loir-et-Cher, Xavier Pelletier, est venu à la rencontre des manifestants : plus d’une demi-heure d’échange entre les agriculteurs et le représentant de l’État. Les problématiques sont évoquées : empilement des réglementations, problèmes de rémunérations, les importations jugées trop nombreuses... Certains manifestants peu convaincus crient leur colère : "Nous sommes des esclaves à votre service !" lance un agriculteur... "Je ne suis pas un esclavagiste, je représente l'État" rétorque le préfet.

"Je n’ai pas de baguette magique"

Xavier Pelletier a répété ses intentions de développer les circuits courts, de se montrer à l’écoute des demandes des agriculteurs, tout en tempérant : "Certaines choses que vous me demandez ne sont pas de mon ressort. Je n’ai pas de baguette magique" prévient-il. Il a été convenu entre les deux parties de se revoir. Malgré les annonces faites par le gouvernement à la mi-journée, la colère ne semble pas retomber chez certains agriculteurs. Le cortège a quitté les abords de la préfecture en début de soirée.