Blois : entre la vie et la mort deux heures après s’être présentée au commissariat

Le préfet de Loir-et-Cher François Pesneau saisit l'IGPN.

18 décembre 2022 à 17h09 par Nicolas Terrien

Une femme lutte pour sa vie après avoir été victime d’une violente agression, seulement quelques heures après s’être présentée au commissariat de Blois. Le préfet de Loir-et-Cher annonce saisir l’IGPN. Le compagnon est placé en détention provisoire.

"Un traumatisme cranio-facial grave, avec des lésions hémorragiques cérébrales majeures" et un pronostic vital engagé et neuronal très pessimiste : c’est ce que révèle un communiqué émis par le parquet de Blois dans la soirée de ce vendredi 16 décembre. Trois jours plus tôt, à 17h, cette femme de 24 ans se présente au commissariat de police de Blois dans l’intention de porter plainte contre son compagnon rencontré en août pour violences et harcèlement. Il lui aurait été répondu de se représenter à l’hôtel de police le lendemain. Mais ce même mardi, à 19h, le commissariat est contacté pour un fait d’agression rue de la Croix-Boissée à Blois. La même jeune femme est retrouvée inconsciente et grièvement blessée à la tête, et son agresseur a pris la fuite. Elle a été transférée à Tours en état d’urgence absolue.

Le compagnon interpellé mercredi

Les soupçons se sont immédiatement orientés vers le compagnon : un homme de 27 ans, interpellé ce mercredi 14 décembre dans les Yvelines, à Plaisir, par la Police judiciaire de Tours, et placé en garde à vue. Il a reconnu les faits de violence contre la jeune femme lors de son audition, notamment "lui avoir donné plusieurs coups de pied d’écrasement dans la tête". Il a indiqué "avoir vrillé" après un avortement et la séparation, mais a nié toute intention de tuer. L'agresseur présumé a été déféré ce vendredi 16 décembre par le parquet de Blois, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte du chef de tentative de meurtre par une personne ayant été le concubin de la victime, cette qualification pénale étant susceptible d’évoluer. Il a été placé en détention provisoire.

Le préfet de Loir-et-Cher saisit l’IGPN

Hasard de l’actualité, les services de l’Etat et le réseau associatif d’accompagnement des femmes victimes de violences en milieu rural en Loir-et-Cher étaient rassemblés la veille des faits, pour présenter un renforcement des mesures de repérage des victimes. François Pesneau a transmis aux rdactions un communiqué dans lequel il indique avoir "sollicité une saisine de l’Inspection générale de la Police nationale, que la direction générale de la Police nationale avait immédiatement suivie, afin de connaître précisément les conditions dans lesquelles la victime avait été, peu de temps avant les faits, accueillie au commissariat de Blois et invitée à se représenter le lendemain". En souhaitant vouloir que toute la lumière soit faite sur ce drame et en assurant à la victime et ses proches "son entier soutien".