Blois : il tue sa compagne à coups de couteau
15 juin 2022 à 22h19 par Emilien Borderie / crédit photo : Nicolas Terrien
Un homme de 46 ans a reconnu avoir poignardé, ce dimanche 12 juin, la femme avec laquelle il vivait, à Blois. L'agresseur, qui se disait "soumis", était alcoolisé au moment des faits.
Féminicide à Blois. Il était aux alentours de 17h ce dimanche 12 juin, lorsqu'une dispute a éclaté entre un homme et sa concubine, en présence de la fille du couple, âgée de 7 ans : quand les policiers sont arrivés, "ils ont découvert le corps sans vie de la femme ensanglantée dans la salle principale de l’habitation, et le conjoint, qui a reconnu d’emblée être l’auteur des faits" explique Frédéric Chevallier, procureur de la République, dans un communiqué reprenant l'essentiel des éléments de l'enquête, deux jours après le drame.
Des coups portés en présence de l'enfant
Lors de la sa garde à vue, l'auteur des faits a expliqué qu'il se sentait "soumis" à sa compagne qui "dirigeait" leur vie. Et c'est une énième dispute qui aurait dégénéré : "Le jour des faits, sa concubine lui reprochant de ne pas s’occuper de leur fille, elle lui a demandé de partir. C’est alors qu’il s’est emparé d’un premier couteau, puis d’un second pour porter des coups sur sa compagne" détaille-t-on. Des coups assénés alors que l'enfant était donc là, mais aussi le grand-père paternel qui indique "n'avoir rien pu faire d'autre que la mettre à l'abri et appeler les secours".
Sous médicaments, l'agresseur avait bu
Aux policiers, l'agresseur a assuré avoir agi "par pulsions, sous le coup de la colère", sans que son acte ne soit prémédité. L'homme, âgé de 46 ans, était selon ses dires sous traitement médicamenteux au moment des faits, suivi pour dépression, et il avait consommé de l’alcool. La victime avait 34 ans et vivait avec lui depuis une dizaine d'années. "La fille, entendue elle aussi par les enquêteurs, a confirmé la dispute de ses parents et les coups de couteau portés par son père sur sa mère" ajoute Frédéric Chevallier.
Une trentaine de coups sur la victime
L’autopsie du corps de la victime, réalisée à Tours, a révélé la présence d’une trentaine de plaies par arme blanche, localisées sur le cou, le tronc et les membres inférieurs : "Particulièrement, cinq de ces plaies étaient pénétrantes, traversant la paroi et lésant des organes, trois de ces plaies se situaient au niveau du cou, à l’origine d’une plaie laryngée et de deux plaies vasculaires. La mort a été consécutive au choc hémorragique secondaire aux plaies vasculaires du cou" apprend-t-on dans le rapport de l'institut médico-légal.
Peine encourue : réclusion à perpétuité
A l'issue de sa garde à vue, le quadragénaire a été présenté à un juge d’instruction qui a ordonné une mise en examen pour "homicide volontaire aggravé" puis il a fait l'objet d'un placement en détention provisoire. L'intéressé, né à Blois, travaillait comme intérimaire : "Son casier judiciaire porte mention de deux condamnations, une première datant de 2004, réhabilitée de plein droit, et une seconde de 2020 suite à un délit routier". La peine maximale encourue pour les faits commis n'est autre que la réclusion criminelle à perpétuité.