Blois : la FSU veut un déménagement du collège François-Rabelais

Blois

26 juin 2023 à 11h53 par Emilien Borderie

Dans un communiqué, la FSU du Loir-et-Cher appelle les collectivités à réfléchir à un déménagement du collège François-Rabelais à Blois. Pour en améliorer la mixité sociale.

C'est un remède radical que préconise la FSU : pour améliorer le sort des élèves du collège François-Rabelais, à Blois, qui serait aujourd'hui "le plus défavorisé de toute l'académie d'Orléans-Tours", le syndicat invite les autorités à plancher sur la délocalisation de l'établissement. "Lorsque sa création a été officialisée en 1985, les organisations syndicales de l'époque avaient dénoncé le choix de l'implantation de ce collège. Elles craignaient qu'il concentre les difficultés sociales et scolaires et proposaient la construction d'un collège du côté de la Pinçonnière, qui aurait  accueilli une partie des élèves de la ZUP et des quartiers ouest de Blois. On peut dire qu'elles avaient raison !" affirme la FSU dans un communiqué adressé aux rédactions ce lundi 26 juin.

Alléger le collège des Provinces

"Pour assurer la mixité sociale, la FSU propose aujourd’hui d’organiser le déménagement du collège Rabelais vers le parc de l’Arrou, dans un nouveau bâtiment. En travaillant à une nouvelle sectorisation, les élèves des quartiers ouest pourraient y être accueillis. Cette solution permettrait aussi un désengorgement du collège des Provinces, ce dernier étant victime d'un sureffectif chronique d'environ deux-cents élèves, masqué par l'ajout de constructions préfabriquées" écrit la FSU, en soulignant que "la moitié des élèves dépendant du secteur théorique du collège François-Rabelais sont scolarisés ailleurs, essentiellement dans l’enseignement privé".

Un appel lancé aux collectivités

Surfant sur les déclarations récentes du ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, annonçant "un plan visant à renforcer la mixité sociale dans les collèges", la FSU appelle "l’ensemble des parties, Conseil départemental, État, autres collectivités locales, organisations syndicales, fédérations d'usagers à rechercher ensemble les modalités de financement d'un tel projet en mobilisant des fonds de l’État, voire européens, dédiés à la lutte contre les inégalités ou pour la rénovation urbaine". Pour le syndicat, "Le sentiment d’appartenance à la République découle d’abord du contrat social qui lie les citoyens, dont l’éducation est l’un des piliers".