Blois : le Jeu-de-Paume réquisitionné par le préfet

La célèbre salle blésoise est réquisitionnée pour les mises à l'abri des personnes vulnérables.

Modifié : 1er juillet 2025 à 23h18 par Nicolas Terrien

Le complexe du Jeu-de-Paume devient un centre d'hébergement d'urgence. Alors que le plan Orsec "gestion des vagues de chaleur" est actif pour la première fois en Loir-et-Cher, la salle de sport et de spectacle est requise jusqu’à la mi-journée ce jeudi 3 juillet. Reportage.

Les relevés de températures ont probablement joué... "Plus de 36 degrés sous le gymnase des Provinces !" témoigne une des chevilles ouvrières de ce transfert : en effet, après avoir été mobilisé depuis quelques semaines, les conditions d’accueil dans l’équipement municipal ne répondaient plus aux exigences de mise à l’abri des personnes dépourvues de solution de logement, surtout dans un contexte d'alerte rouge. C’est ainsi que depuis ce mardi 1er juillet, 14h, et jusqu’au jeudi 3 juillet, 12h, le complexe du Jeu-de-Paume est réquisitionné, avec une capacité maximale d'une centaine de lits. "39 personnes ont été accueillies encore lundi soir au gymnase des Provinces, dont dix femmes et douze enfants. Les autres sont des hommes seuls" précise-t-on du côté des services de l’Etat. Au moment de notre reportage ce mardi en soirée, des maraudes s’apprêtaient à partir quadriller la ville pour tenter de convaincre les personnes qui le souhaitent d’être mises à l’abri pour la nuit.

Des repas sont distribués par les bénévoles des associations gestionnaires du dispositif.

Des repas distribués par des bénévoles

Vers 19h, les lits Picot étaient disposés le long de chaque mur de la salle, mise en configuration spectacle. Les premiers repas sont distribués par les bénévoles des associations qui gèrent conjointement le dispositif : l’Union départementale de premiers secours, le centre de secourisme français, l’association départementale de protection civile et la Croix Rouge Française. "Nous finissons d’installer et nous allons partir en patrouille en trinôme" assure Arnaud, bénévole blésois de la Croix Rouge. "Si une personne ne veut pas nous suivre, ce qui arrive souvent, nous essayons de discuter avec elle et nous lui remettons des bouteilles d’eau et un kit d’hygiène". Pour cette première nuit, les bénévoles misent sur une cinquantaine de mise à l’abri. Dans un environnement beaucoup plus frais qu’à l’extérieur où l’on frôlait encore les 37 degrés à 19h.

Une cinquantaine de personnes devraient être hébergées pour cette première nuit.