Blois : le jour d’après l’incendie à "Fleur de Loire"

Des murs noircis, du mobilier brûlé, des portes et des cloisons déformées par la chaleur... Et cette forte odeur de fumée âcre aussi entêtante que désagréable : ce lundi 1er septembre, l’heure était à la mesure de l’étendue des dégâts pour le chef cuisinier double-étoilé Christophe Hay. La veille vers 18h30, les pompiers ont été appelés après l’identification d’un nuage de fumée s’échappant de l’aile ouest de l’établissement installé sur le quai Villebois-Mareuil à Blois. Une cinquantaine de clients a dû être évacuée vers un autre bâtiment du complexe hôtelier, alors que les 36 soldats du feu mobilisés maîtrisaient assez vite le sinistre dans un environnement très enfumé. Christophe Hay est rentré de vacances à la hâte pour se rendre compte sur place de la situation dans l’établissement qu’il a ouvert en 2022. "Le feu a pris dans le spa, mais j’avais très peur qu’il ne gagne les étages" se remémore le chef qui encaisse ce coup dur.

Les restaurants restent ouverts

On se réjouira d’abord qu’aucun blessé ne soit à signaler, tant à cause du feu que des fumées liés au sinistre. Après des contrôles menés dans la nuit et un dernier tôt dans la matinée de ce lundi 1er septembre, les pompiers ont quitté les lieux, laissant au chef le soin de gérer l’après-sinistre. "Dès 7h30, j’ai fait un tour du bâtiment avec les assureurs" explique Christophe Hay, toujours affecté, mais se montrant combatif. "Le but, c’est d’aller le plus vite possible afin de proposer l’ensemble de l’expérience Fleur de Loire". Ce qui est déjà possible avec le restaurant "Amour Blanc", dont le bâtiment isolé de l’ensemble n’a pas été impacté. Ce mardi midi, c’est le restaurant double-étoilé "Christophe Hay" qui recevra ses convives. En revanche, les chambres d’hôtel de l’aile ouest restent condamnées. "Seules une trentaine de chambres pourront rouvrir", c’est-à-dire celles qui n’ont pas été trop impactées par les fumées.

Quinze personnes en chômage partiel

En revanche, le spa restera fermé, "au moins pour six mois" selon une première estimation du maître des lieux. Ce qui n’est pas sans impact sur une partie du personnel, soit une quinzaine de salariés qui vont connaître une période de chômage partiel. "Cela concernera évidemment ceux du spa, mais aussi certains personnels de chambre". Le coût des dégâts causés par le feu reste encore à estimer, alors que les experts et les entreprises -souvent locales- se succèdent sur place. Quant aux conséquences globales, elles sont encore incertaines. "On était peut-être en train de réaliser notre année de référence à Fleur de Loire depuis notre ouverture en 2022" regrette Christophe Hay, alors que le mois de septembre s’annonce encore intense. "Mais sans le spa, on ne bénéficie pas de l’ensemble de l’expérience Fleur de Loire, ce qui impliquera peut-être de baisser un peu le prix de nos chambres...".