Blois : les Jardins du cœur saccagés

Paul Garcia ne peut que constater l'étendue des dégâts

21 mars 2022 à 20h43 par Nicolas Terrien

Les installations de la rue des Métairies ont été victimes de dégradations le week-end dernier. Face à des dégâts estimés à 20 000 euros, un appel aux dons est lancé.

Pour tous les salariés et bénévoles des Restos du Cœur, l’incompréhension se mêle à l’écœurement face à ces actes de vandalisme menés vraisemblablement entre samedi soir et dimanche soir. "Rien n’a été volé, c’est du vandalisme pur et simple" déplore Paul Garcia. C’est lui qui encadre la dizaine de salariés en insertion qui œuvre quotidiennement à cultiver les dix tonnes de fruits et de légumes qui sont ensuite distribuées aux bénéficiaires locaux des Restos du Cœur. "Depuis six ans que je suis ici, je n’ai jamais vu ça... S’en prendre aux Restos du Cœur !". Ce lundi matin, il a renvoyé tous ses salariés, le temps que la police vienne effectuer ses constats.

20 000 euros de préjudice

Alerté dès dimanche soir par une de ses salariés, Paul Garcia se fait le guide de ce triste spectacle. Au moins quatre bâches qui recouvrent des serres ont été entièrement lacérées, si bien qu’elles sont rendues irréparables. "Nous risquons de perdre nos plans, car de nouvelles vagues de gel peuvent arriver". Un peu plus loin, des caissettes de semis ont été projetées au sol. « Nos semis de fleurs, de légumes et d’aromatiques sont fichus !". Même les bacs à compost à proximité ont subi les assauts du -ou des- visiteur(s) indélicat(s). "C’est l’équivalent d’un mois de travail qui a été ravagé"  indique la délégation départementale des Restos du Cœur dans un communiqué.

Paul Garcia
Des bacs à semis ont été renversés dans une des serres des Jardins du Cœur de Blois

Une cagnotte en ligne est lancée

Une plainte sera très vite déposée. Ce sera le premier pas pour entamer les démarches auprès des assurances. Mais d’ores-et-déjà, les Restos du Cœur en appellent à la générosité publique pour réunir les 20 000 euros nécessaires à la remise en état des équipements. "Chaque bâche coûte 3 200 euros et j'ai sollicité notre fournisseur pour savoir s'il peut nous dépanner en urgence" explique Denis-Yves Lesault , le président des Restos en Loir-et-Cher. Les Jardins du Cœur espèrent aussi disposer de semis dans la perspective des portes-ouvertes des 13 et 14 mai.

Paul Garcia