Blois - Paris : propositions illico pour trains rapides presto

Charles et Charles-Antoine de l'association Blois Paris Illico

Modifié : 31 octobre 2025 à 17h46 par Nicolas Terrien

Tout juste sortie d’un sommeil de quelques années, l’association "Blois Paris Illico" se remet sur les rails pour exiger plus de trains quotidiens entre Blois et la capitale sans transiter par la gare d’Orléans-Centre. Elle vient de publier son manifeste pour une meilleure desserte ferroviaire.

Passer de quatre trains directs quotidiens à six : c’est le combat de ces jeunes navetteurs qui habitent Blois et qui occupent souvent des postes de cadres dans des entreprises dont les sièges sont en Île-de-France. Antoine et Charles, tous deux trentenaires, ont leur vie perso à Blois et pro à Paris, et régulièrement, les deux sont très difficilement compatibles à cause... de la SNCF. Au-delà des grèves, des aléas météo, des accidents et des avaries qui ponctuent parfois les trajets, le plus horripilant semble quand même être le cruel manque de trains ralliant Blois à la capitale en 1 heure 20, et surtout à des horaires adaptés à ceux du travail ! Une seule liaison directe part à 6h56 de Blois le matin pour une arrivée à Austerlitz à 8h26 après un simple arrêt à Fleury-les-Aubrais. Le train direct suivant étant à... 15h26 ! De plus, le soir, aucun retour direct ne part après 18h37, obligeant les travailleurs pendulaires à -justement !- trop regarder la pendule en rognant leur journée au bureau pour arriver à temps sur le quai, au risque de se mettre en délicatesse avec leurs employeurs.

Ecoutez le reportage de Nicolas Terrien :

Un train de propositions

Pourtant, des solutions existent, "et à moindre coût" estime "Blois Paris Illico" dans son manifeste. Premièrement, l'association propose de rendre possible une seconde arrivée matinale à Paris pour 9h10 en modifiant le train 860272 au départ de Blois à 7h43 et arrivée à Orléans-Centre à 8h26 en ne le faisant s’arrêter qu’aux Aubrais avant de poursuivre vers la capitale. Le soir aussi passerait par une "simple" réorientation de l’actuel train 860531 au départ d’Austerlitz à 19h22 pour une arrivée à Orléans à 20h26, en le faisant plutôt transiter par les Aubrais pour arriver à Blois à 20h45. Dans les deux cas, on se rapprocherait d’horaires plus adaptés aux nécessités professionnelles. En résumé, il suffirait d’augmenter les dessertes aux Aubrais au détriment du cul-de-sac orléanais pour leur rendre la vie plus facile, d’autant que "quand les Blésoises et les Blésois ont un train direct le matin, les Orléanais eux, en ont sept !" relève l’association, en se défendant de vouloir opposer les deux agglomérations, préférant mettre en avant un meilleur équilibre régional.

Les blésois espèrent plus de trains directs pour Paris

L'espoir au bout du quai ?

Après l’avènement des nouveaux cadencements des trains en 2011, les Tourangeaux -ceux qui ne prennent pas le TGV- et les Blésois ont perdu gros en termes de confort de voyage. C’était l’époque où les Orléanais pestaient de voir toutes les places occupées par les précédents arrivant en gare de Fleury-les-Aubrais. Depuis, les Orléanais attendent sagement dans le train stationné en gare d’Orléans-Centre que les autres Ligériens ne courent d’un quai à l’autre dans l’espoir d’obtenir une place pour rallier Paris une heure plus tard... Ainsi, "Blois Paris Illico" appelle à un meilleur équilibre régional, au bénéfice de tous les usagers de l’axe ligérien. Et ça tombe bien : désormais, l’interlocuteur est le Conseil régional de Centre-Val-de-Loire, en tant qu’autorité organisatrice des mobilités sur son territoire. "L’avantage, c’est que ce sont des élus à portée d’engueulade" souligne Charles-Antoine de Vibraye : le propriétaire du château de Cheverny fait partie de ces personnalités qui ont ferraillé durant des années avec la SNCF pour tenter, au moins, de maintenir l’existant... "Sinon, ça fait bien longtemps qu’il n’y aurait plus de trains directs du tout !".

Charles-Antoine de Vibraye au micro de Nicolas Terrien :