Blois : personne ne sera en "grève d’office" affirme Marc Gricourt

La majorité municipale a décidé de fermer son accueil au public ce mardi 7 février.

7 février 2023 à 9h26 par Nicolas Terrien

A Blois, le maire Marc Gricourt emboîte le pas à Anne Hidalgo, sa consœur parisienne, en décidant de suspendre les accueils du public et certains services en solidarité avec le mouvement social contre les retraites ce mardi 7 février. Les oppositions blésoises dénoncent en chœur ce choix politique.

Une démarche "idéologique et sectaire" pour Malik Banakcha (LR). "Un coup politique et médiatique" pour Etienne Panchout (MoDem, groupe Libre(s)). Les oppositions à la majorité municipale blésoise ne sont pas tendres avec la décision de fermer des services de la ville en soutien avec les grévistes et les manifestants contre la réforme des retraites. Le maire s’en explique encore ce lundi soir, avant de partir ouvrir les débats du conseil municipal : "Nous sommes sur une décision politique de notre majorité de gauche" assène Marc Gricourt, qui assistera ce mardi à la manifestation au départ du parc des expositions, comme il a suivi les deux précédentes. "C’est une loi injuste et injustifiée" poursuit l’édile qui n’est pas allé jusqu’à déployer des banderoles de soutien comme sur la mairie de Paris. "Nous n’avons pas à faire cela sur les deniers publics pour un mouvement social". Une différence avec Anne Hidalgo, "une parmi d’autres peut-être...".

Marc Gricourt :

Liberté, légalité, neutralité...

"C’est une prise d’otage des agents qui auraient voulu travailler, ainsi que des administrés qui ont besoin de ces services" dénonce, pour Les Républicains, Malik Benakcha, en plus d’une position unilatérale du maire sans en informer au préalable les groupes d’opposition. Mais Marc Gricourt l’assure : "Personne n’est mis en grève d’office ! Ceux qui viendront travailler auront du travail, et personne ne sera payé à ne rien faire".  Au centre de l’échiquier municipal, Etienne Panchout n’est guère plus tendre avec la majorité : "La neutralité du service public est mise à mal. Le courage en politique, ce n’est pas de fermer une mairie, mais de se présenter à un scrutin national pour y défendre des idées". Mais le premier magistrat de la ville avance le rôle d’alerte qu’une collectivité peut avoir vis-à-vis des instances de décision nationales.

Marc Gricourt :

Quels impacts à prévoir dans les services de la ville ?

A l’origine, c’est par voie de communiqué de presse ce vendredi 3 février que la mairie de Blois a annoncé son intention de se solidariser avec le mouvement social, en précisant que "le maire et la majorité municipale ont décidé de la fermeture des services suivants", en l’occurrence de l’accueil général de l’hôtel de ville et du standard téléphonique, mais aussi du guichet unique et du service d’intervention rapide. En revanche, les rendez-vous seront assurés pour les renouvellements de titres d’identité, les autorisations d’urbanisme. Les déclarations de naissances et de décès resteront possibles. Des perturbations sont à prévoir dans les accueils de loisirs, les crèches et la restauration scolaire.

Etienne Panchout :