Blois : un îlot de fraicheur au cœur des quartiers

La première micro forêt urbaine blésoise est plantée dans les quartiers nord.

1er février 2022 à 23h17 par Nicolas Terrien

Plus de 3 500 arbres sont en cours de plantation dans le quartier Coty à Blois. Ce sera la première micro-forêt urbaine de la ville qui compte bien en implanter d’autres. Une manière de contrer les effets du réchauffement climatique.

Certains Blésois se rappelleront du magasin "Netto" situé entre la rue Monge et la rue Bel-Air, à quelques pas de la place Coty... L’enseigne, disparue il y a une vingtaine d’années, a laissé la place à une surface vierge de plus de 1 200 mètres carrés que la maquette ANRU envisageait de reconstruire. Finalement, la municipalité a fait le choix de la laisser libre, afin d’éviter de trop densifier le bâti. Restait à lui trouver une vocation. C’est chose faite aujourd’hui. "Alors qu’elle n’y est pas obligée, la ville est engagée dans un plan climat" explique Marc Gricourt. Et pour lutter contre le réchauffement, le maire souhaite voir des arbres replantés en ville. "Ici, c’est la première micro-forêt urbaine" se félicite l’édile. Il s’agit aussi d’en faire des refuges pour la biodiversité, "mais également de contribuer à la qualité de vie des habitants" souligne Rachid Meress, adjoint des quartiers nord de Blois.

Rachid Meress
Un îlot de fraicheur et de biodiversité au cœur de la ville de Blois

Quand les arbres transpirent, les humains respirent

C’est ainsi que 3 657 arbres sont en cours de plantation, et de manière assez dense -trois plants au mètre carré- avec des essences locales comme le chêne ou le tilleul, mais aussi des espèces plus méditerranéennes pour expérimenter -voire anticiper- leur implantation dans la région dans un contexte de réchauffement. Et si la démarche peut paraitre anecdotique, Hélène Menou ne l’entend pas de cette oreille ! "L’impact d’une micro-forêt en ville sur l’environnement immédiat, c’est quelques degrés en moins tout de suite" assure l’adjointe chargée du "plan climat". C’est le phénomène d’évapotranspiration qui permet ce miracle, ou la "transpiration des arbres" lors de fortes chaleur qui se traduit par une évaporation d’eau qui abaisse la température ambiante. D’autres îlots de fraicheur viendront s’ajouter à celui-ci dans les années à venir à Blois, dont un important d’ici deux ans sur le site de l’ancienne usine à gaz, près de la gare.

Hélène Menou