"Bloquons tout" : à Rouen, des actions de bon matin

Bloquons tout Rouen

Modifié : 10 septembre 2025 à 11h51 par Julien Dubois / crédit photo : Sweet FM

Journée de contestation avec le mouvement du 10 septembre "Bloquons tout" : blocages, rassemblements et manifestations sont organisés en Normandie, notamment à Rouen.

Dans l'agglomération rouennaise, les actions ont démarré très tôt ce mercredi 10 septembre, et bien souvent sous la pluie. Dans un premier temps à Saint-Étienne-du-Rouvray, au rond-point des Vaches, lieu symbolique de la contestation des "gilets jaunes" et où plus d'une centaine de personnes se trouvent toujours. Puis vers 7h30, un groupe a investi le rond-point de la Motte, tout au bout de la Sud 3, avec pour objectif de se faire entendre : "Faire en sorte que les boules Quies du gouvernement sautent et peut-être obtenir une justice sociale et une justice économique" clame Vito.

"On stoppe quelques minutes et on laisse repartir"

Une action qui a pris la forme d'un barrage filtrant au niveau de cette entrée très largement empruntée aux heures de pointe. "Là, on bloque cinq minutes, grand max. Peut-être une ou deux minutes de plus, ça dépend. Alors, en général, c'est quand il y a un poids lourd, on le stoppe pendant quelques minutes et après, on le laisse repartir" nous explique Henri. "Quand on a commencé à mettre en place le barrage, il y en a un ou deux qui commençaient à accélérer comme des malades, tout ça pour aller travailler. Mais bon, après, je pense qu'ils n'ont pas conscience de la situation actuelle, c'est tout".

Bloquons tout Rouen

"Économiquement, ça va mal"

Déterminée depuis l'annonce sur les réseaux sociaux d'une mobilisation pour cette journée du 10 septembre, Lisa, étudiante, est remontée contre la politique gouvernementale et notamment la proposition de supprimer deux jours fériés. "On dit que deux jours fériés, c'est rien... Mais en fait, c'est le début ! On commence à atteindre nos droits fondamentaux, puisque les jours fériés, ils sont en place depuis toujours. Et non, ce n'est pas rien d'aller travailler deux jours de plus. Ça veut dire qu'économiquement, ça va mal. Et ça, Macron, Bayrou, etc., ils ont tout à fait raison. Et pour autant, c'est eux qui nous ont mis dans cette situation". L'étudiante espère également une mobilisation massive lors de la journée de grève du 18 septembre.