Carambar & Co veut relancer ses marques historiques

Des marques de bonbons et de chocolat connues et appréciées de tous.

19 septembre 2022 à 16h45 par Nicolas Terrien

Malabar, Krema, La Pie qui Chante, Suchard, Lutti... Des marques qui fleurent bon l’enfance, et qui appartiennent désormais à Carambar & Co, tout comme le célébrissime chocolat Poulain produit à Blois ! L’objectif du groupe : les faire renaître.

Il faut l’avouer, toutes ces marques étaient un peu tombées en déshérence lorsqu’elles devinrent propriétés de Mondelēz. Mais depuis la reprise du portefeuille de confiseries et de chocolat par Carambar & Co, la stratégie a changé. "Nous voulons rendre du dynamisme à ces marques légendaires en les faisant davantage consommer en France" expose François Berne, directeur de l’usine de Villebarou, un des six sites français du groupe qui emploie 1 300 personnes dans le pays et qui dégage 345 millions d’euros de chiffre d’affaire. Sur le Blaisois, ce sont 150 salariés qui perpétuent la branche chocolat de Carambar & Co, avec la marque Poulain, héritière de bientôt deux siècles d’histoire, mais aussi Terry’s pour le Royaume-Uni et Kaba pour l’Allemagne.

François Berne :
La gamme s'étoffe du côté du chocolat Poulain fabriqué à Blois.

Une relance par la diversification

Aux portes de Blois, le savoir-faire chocolatier est donc séculaire. Le pôle R&D y est d’ailleurs basé, avec des innovations en cascade et une gamme étoffée depuis 2017, en marge du "Noir Extra" et de la tablette lait. Désormais, on peut goûter un nouveau chocolat blanc lancé voici seulement quelques semaines, des recettes bio... Il y aussi la tablette aux éclats de galettes Saint-Michel, une nouveauté 100% Loir-et-Cher sortie il y a un an en collaboration avec l’entreprise controise. A cela s’ajoute la production de la poudre chocolatée qui fait le bonheur de générations successives d’enfants, qui n’est pas la moindre des activités du site, et qui fait de Poulain le numéro deux français en la matière. "A ce jour, nous produisons 35 000 tonnes de chocolat par an" explique François Berne. "Notre production a été multipliée par deux en cinq ans, surtout grâce à l’international qui représente 61% de nos marchés".

François Berne :
Le chocolat Poulain à Blois : une histoire séculaire.

600 000 euros investis au printemps

Sur les pistes de développement envisagées pour relancer tous ces produits, le patron de l’usine de Villebarou préfère rester discret... Mais la modernisation de l’outil de production se poursuit, notamment avec l’acquisition en avril 2022 d’une nouvelle machine de conditionnement entièrement automatisée. "Elle permet d’emballer et d’encaisser 540 tablettes de chocolat à la minute, en particulier celles destinées à l’export". Cet investissement de 600 000 euros a été soutenu par l’Etat à hauteur de 200 000 euros dans le cadre du Plan de relance. L’horizon semblerait clair pour l’entreprise, s’il n’y avait pas ces nuages d’inquiétude qui s’amoncellent. "Ne nous coupez pas le gaz !" supplie François Berne. Et alors que la préfecture recense actuellement les utilisations d’énergie des entreprises en cas de difficulté d’approvisionnement cet hiver, l’usine Poulain courbe le dos, et pour cause : c’est la sixième industrie consommatrice de gaz en Loir-et-Cher !

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