Ces apprentis qui choisissent la restauration

CFA CCI

Modifié : 3 février 2025 à 19h28 par Corentin Allain / crédit photo : Sweet FM

Le secteur de l’hôtellerie-restauration n’est pas le plus porteur au CFA CCI du Mans, qui ouvrait ses portes ce samedi 1er février. Le rythme de travail et les horaires décalés peuvent faire peur, et les professionnels peinent à trouver des apprentis. Pourtant, certains adolescents ou jeunes adultes n’hésitent pas à se lancer dans la cuisine ou le travail en salle.

D’un côté, il y a les employés ou apprentis, soucieux de leurs conditions de travail. De l’autre, certains patrons qui déplorent l’arrivée d’une génération s’écoutant peut-être un petit peu trop. "Nous, on est entre le marteau et l’enclume" s’amuse Christophe Albert, mais "c’est un discours que l’on entend de moins en moins" assure le directeur du CFA CCI Le Mans Sarthe.

Un potentiel en restauration

Le plus gros organisme de formation d’apprentis de l’agglomération mancelle organisait ce samedi 1er février ses portes ouvertes, sur le site de la Californie. Dans les filières mécanique, santé ou commerce, la dynamique est bonne. En restauration, il y a en revanche une marge : le campus compte actuellement 220 apprentis, et "avec les demandes des employeurs, on pourrait monter à 300" affirme le directeur.

Les entreprises s’adaptent

Pourquoi la filière attire-t-elle moins que d'autres ? "La rémunération n’est plus un souci, mais le rythme de travail pose encore parfois problème" concède Christophe Albert : "c’est pour ça que les entreprises sont en train de s’adapter, sur les ouvertures et fermetures. Ou, pour celles qui le peuvent, en ayant plusieurs équipes. Ça permet de conserver des temps de travail acceptables pour les jeunes".

De la calculette aux fourneaux

D’ailleurs, ça ne freine pas les ardeurs de certains. Pochette en carton dans les bras, Juliette, 20 ans, fait le tour des différents employeurs présents sur le site du CFA CCI en ce jour de portes ouvertes. Diplômée d’un BTS comptabilité, elle veut complètement changer d’orientation : "Je suis dans une famille de cuisiniers et pâtissier, et quand je cuisine je m’échappe" sourit-elle, assurant que les horaires décalés ne lui font "pas peur".

Parfois, la journée finit très tard

"Je voudrais faire une spécialisation en employée barmaid" indique Aurore. La jeune femme aime "le contact avec les clients, la beauté des gestes, ou encore les mélanges de saveurs". Travailler en fin de journée ? "Non, ça ne me fait pas peur" répond-elle, "je suis motivée, j’en veux !" lâche celle qui a déjà une piste pour son apprentissage : un bar du vieux Mans la reçoit en entretien dans quelques heures.