Comment se faire soigner cet été en Loir-et-Cher ?
6 juillet 2022 à 15h46 par Nicolas Terrien
En Centre-Val-de-Loire, beaucoup de services d’urgences sont -ou seront- fermés en juillet et en août. Si le Loir-et-Cher devrait être épargné, c’est grâce à une organisation a priori bien huilée entre praticiens hospitaliers et libéraux.
"L’été sera chaud !" assure le docteur Luc Dalmasso, président de la CME -Commission médicale d’établissement-, l’instance représentative de la communauté médicale de l’hôpital de Blois. Et pour cause, le maintien de la permanence des soins pendant l’été est le défi à relever pour tous les professionnels de santé qui dépendent du Groupement hospitalier de territoire du Loir-et-Cher. Ce qui veut dire assurer un accueil des patients sept jours sur sept et 24 heures sur 24. Sur ce sujet, le directeur de l'hôpital de Blois se veut rassurant : "Je ne fermerai aucun service d’urgences cet été" assure Olivier Servaire-Lorenzet. Pour ce faire, d’autres embauches viendront s’ajouter aux quatre récentes dans les services infirmiers des urgences et de régulation médicale. Afin de répondre aux fortes tensions en termes de médecins urgentistes, certains praticiens bénéficieront de la prime de solidarité territoriale, un système qui leur permet d’être rétribués pour une mobilité locale. Cela évite d’avoir recours à l’intérim médical et de privilégier une forme de solidarité, notamment entre urgentistes de Blois, de Vendôme ou de Romorantin-Lanthenay.
Les médecins libéraux sur le pont
Sachant que 40% des entrées aux urgences en Loir-et-Cher relèvent de la médecine de ville, la complémentarité avec les praticiens libéraux est cruciale. Ainsi, depuis ce lundi 4 juillet, une Maison médicale de garde est installée au sein même des urgences du centre hospitalier de Blois. Elle est ouverte sur les plages horaires de nuit et les week-ends, et animée par des médecins volontaires, comme le docteur Christophe Fritz de Saint-Gervais-la-Forêt. Pour lui, "c’est un gain de temps, une meilleure qualité de soins qui laisse toutes ses chances aux patients sans engager les urgences". Un système basé sur le volontariat, et bien sûr sans médecin supplémentaire dans un département où une personne sur deux n’a plus de médecin-traitant. A lui seul, le docteur gervaisien est le référent de 2 000 patients, alors que la moyenne nationale est à 800... Mais quel que soit le professionnel de santé interrogé, tous n’ont qu’un seul adage à la bouche sur la conduite à tenir cet été et tout au long de l’année : contacter d’abord le 15 avant de se rendre aux urgences !
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— Sweet FM (@SweetFmRadio) June 16, 2022