Commune nouvelle de Montval-sur-Loir : objectif plutôt raté selon la chambre régionale des comptes

Montval-sur-Loir regroupe Château-du-Loir, Montabon et Vouvray-sur-Loir

28 juin 2022 à 14h39 par Emilien Borderie

La création de la "commune nouvelle" de Montval-sur-Loir devait se traduire par une rationalisation du fonctionnement et des dépenses : selon un rapport que rend public la Chambre régionale des comptes ce mercredi 8 juin, les bénéfices attendus ne sont pas au rendez-vous.

C’est une étude menée par la Chambre régionale des comptes des Pays-de-la-Loire qui s’étend sur la période 2016-2022 et qui a porté sur l’état et l’évolution des finances de la commune nouvelle de Montval-sur-Loir : "La création de cette collectivité est l’aboutissement d’une démarche qui avait initialement pour ambition de réunir toutes les communes de la communauté de communes Loir et Bercé, mais la crainte de la perte de pouvoir et d’identité de nombres de communes a abouti à une fusion de Château‑du‑Loir avec seulement deux de ses voisines riveraines du Loir, Montabon et Vouvray-sur-Loir" rappelle en préambule l’institution.

"Pas ou peu de mutualisation"

"Montabon et Vouvray‑sur‑Loir ont pu bénéficier des services existant déjà sur la commune‑centre : police municipale, renforcement de l’entretien du patrimoine, notamment" salue la Chambre régionale des comptes. Pour le reste, les conclusions sont plus mitigées : "La fusion ne s’est accompagnée ni d’une réorganisation ni d’une rationalisation des moyens et du patrimoine dans un contexte où les liens avec la communauté de communes sont à renforcer : absence de pacte financier et fiscal, pas ou peu de mutualisation des ressources, absence de prise en compte du poids des charges de centralité..." listent les sages.

"Une augmentation des masses salariales"

Conséquence concrète, en lieu et place d’économies, l’absorption de Montabon et de Vouvray-sur-Loir s’est traduit "par une augmentation rapide des masses salariales des deux entités" avec à la clé "une capacité d’autofinancement qui s’est dégradée". On est toutefois très loin d’un scandale, puisque "malgré ses marges de manœuvre limitées, la situation de la commune nouvelle est satisfaisante" note la Chambre régionale des comptes en soulignant que "la capacité de désendettement avant le réaménagement d’une partie importante de la dette partiellement exposée au risque de taux était d’un peu plus de cinq années, ce qui est correct".