Congés menstruels : "un combat politique" plus que juridique pour Marc Gricourt

Les octrois de congés menstruels sont suspendus sur les administrations territoriales blaisoises.

Modifié : 14 septembre 2025 à 1h14 par Nicolas Terrien

Le tribunal administratif d’Orléans vient de retoquer les décisions du maire de Blois, du président d’Agglopolys et du CIAS d’accorder à leurs agentes des autorisations spéciales d’absence pour congés menstruels.

Les autorisations de congés menstruels suspendues sur le Blaisois ! La décision émane directement du tribunal administratif d’Orléans. La juge des référés rappelle "qu’en l’état du droit, les agents publics ne peuvent bénéficier d’autorisations spéciales d’absence qu’en lien avec la parentalité ou à l’occasion de certains événements familiaux", mais en aucun cas pour des règles douloureuses. "Ce n’est pas une surprise" commente ce vendredi 12 septembre Marc Gricourt. En effet, le maire de Blois avait été interpellé par le préfet de Loir-et-Cher lui demandant de suspendre ces décisions, en application du contrôle de légalité qui a identifié l’écueil juridique. Et c’est face au refus des élus de la ville et de l’agglomération que le préfet d’alors, Xavier Pelletier, a saisi en urgence l’instance orléanaise. Cette dernière a donc décidé ce jeudi 11 septembre de suspendre l’exécution de ces décisions, en affirmant qu’elle "statuera ultérieurement au fond la question de l’annulation des décisions litigieuses".

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Entre 7 et 10 femmes pour la ville de Blois

L’abrogation de ce dispositif suscite "une certaine irritation" pour Marc Gricourt. Celle "de voir que l’on ne parvienne pas au XIXe siècle à reconnaître la réalité de cette problématique qui touche beaucoup de femmes". Le maire de Blois suggère de porter cette cause auprès des associations d’élus (Maires de France, Intercommunalités, départements, régions) dans le but que le gouvernement s’en empare pour la généraliser, comme cela est le cas en Espagne depuis 2023. "C’est un combat politique à mener", explique l’élu blésois, par ailleurs Premier vice-président de la région Centre-Val-de-Loire qui, elle aussi, propose à ses 2 200 agentes la possibilité de bénéficier de cette disposition. "Nous avons reçu une alerte de la préfecture de région, mais à ma connaissance, pas de saisie du tribunal administratif" indique Marc Gricourt, en précisant aussi qu’entre sept et dix femmes en ont bénéficié à Blois. Quant à faire appel de la décision, il s’en entretiendra prochainement avec le président d’Agglopolys, Christophe Degruelle.