COP26 : un "manque d’ambition" selon Matthieu Orphelin
Publié : 16 novembre 2021 à 13h18 par Emilien Borderie
L’accord final de la COP26, voté ce samedi 13 novembre à Glasgow, ne permettra pas de limiter à 1,5 degré la hausse globale des températures sur Terre, pas plus qu’il n’aidera financièrement les pays déjà victimes du réchauffement climatique ou qu’il ne contraindra les principaux pays pollueurs à abandonner le charbon. Député écologiste du Maine-et-Loire, Matthieu Orphelin estime néanmoins qu'il ne faut pas baisser les bras.
"Deeply sorry" : voilà les mots d’Alok Sharma, président de la COP 26 qui s’est terminée ce samedi 13 novembre à Glasgow. Les principaux chefs d’Etats et de gouvernements du monde ont tenté, à nouveau, de s’entendre sur une trajectoire pour endiguer le réchauffement climatique, limiter la montée des océans et éviter l’exode de populations entières : "On n’est pas sur un accord très ambitieux, c’est peu de le dire. Jusqu’au dernier moment, l’Inde, la Chine ont demandé à affaiblir le texte. Et c’est finalement un accord adopté avec les larmes du président britannique qui savait très bien que ce qui était soumis au vote des pays était un texte qui manquait d’ambition" réagit Matthieu Orphelin, député écologiste du Maine-et-Loire, affirmant que "l’Union Européenne et la France en particulier n’ont pas du tout été assez volontaristes".
"Dur à vivre pour les pays en développement"
Si nul n’est dupe et s’accorde à considérer que cette COP26 ne changera à peu près rien, Matthieu Orphelin veut encore y croire : "Ces grands rendez-vous sont toujours utiles, ça permet d’acter quelques avancées" juge-t-il, citant notamment "une plus grande mobilisation des pays sur la réduction des émissions de méthane". Avec une pensée pour les victimes : "Une COP pas très ambitieuse, c’est dur à vivre pour les pays en développement, en particulier ceux qui sont les plus soumis, déjà, aujourd’hui, aux effets du dérèglement climatique et qui se battent pour faire avancer cette cause". Convaincu que "les dirigeants politiques actuels ont encore montré leurs limites", le parlementaire ligérien espère que "des responsables écologistes vont arriver aux manettes dans notre pays et dans les autres" car dit-il, "on n’a pas le droit de baisser les bras".