Crise sanitaire : quatre millions d’euros de manque à gagner pour la SETRAM

Au Mans, un tram monte la rue Gambetta

27 décembre 2021 à 12h56 par Emilien Borderie

La chambre régionale des comptes des Pays-de-la-Loire le confirme : les effets de la pandémie de Covid-19 ont privé la régie des transports en commun de l’agglomération mancelle de près de quatre millions d’euros de recettes.

Confinements successifs, réduction du service, frilosité des usagers... La circulation du virus du Covid-19 a clairement entravé celle des bus et trams de la régie mancelle des transports en commun. Et avec elle, la fréquentation : "une chute de 37%" indique la chambre régionale des comptes des Pays-de-la-Loire, ce vendredi 17 décembre, dans son rapport sur la gestion de la SETRAM remontant jusqu’à l’exercice 2016. En toute logique, la billetterie s’est dans le même temps effondrée : "-29,6%, soit près de quatre millions d’euros de recettes en moins". Et le redémarrage ne semble pas tout à fait d’actualité : "Ces effets paraissent être durables car, malgré l’augmentation de l’offre de service à compter de septembre 2020, les voyageurs continuent de limiter leurs déplacements dans les transports publics, tendance observée également au niveau national" souligne-t-on.

Le bond de fréquentation est effacé

"La reconquête de la clientèle dans les mois, voire les années à venir, constitue donc le principal défi pour la SETRAM, et sa priorité" analyse la chambre régionale des comptes qui note toutefois que "l’impact financier de la crise a été limité par la conclusion d’un avenant par lequel Le Mans Métropole a pris en charge plus de la moitié de la baisse des recettes -à hauteur de 1,6 million d’euros- et les surcoûts liés à la mise en place des protocoles sanitaires -340 000 euros-". Au final, la perte sur l’exercice 2020 aura ainsi été réduite à 520 000 euros, ce qui a permis à l’entreprise de conserver "des fonds propres importants". Après une première décélération imputable aux actions des "gilets jaunes" au cours de l’année précédente, reste à espérer que le contexte s’améliore pour la SETRAM qui, à ce jour, a "effacé" le bond de fréquentation de près de 27% enregistré entre 2010 et 2019.