Cueillette des champignons : attention aux applications

Identification champignon

Publié : 30 septembre 2022 à 12h39 par Corentin Allain / crédit photo : Adobe Stock

En forêt, mieux vaut ne pas faire confiance aux applications mobiles. C’est le conseil donné par le président de la Société mycologique de la Sarthe André Février, alors que les premiers champignons comestibles commencent réellement à sortir de terre en cette fin septembre.

Les amateurs de champignons rongent leur frein : la saison de la cueillette peine à démarrer, à cause de la sécheresse estivale. Et avant de partir à l’assaut des morilles, pleurotes et autres bolets, mieux vaut réviser ses connaissances pour éviter l’intoxication, et ne surtout pas faire confiance aux applications mobiles.

Il faut parfois utiliser un microscope

Ceux qui ont développé ces programmes sont des "illuminés" selon André Février, président de la Société mycologique de la Sarthe. "Nous, nous sommes parfois obligés de nous réunir entre plusieurs spécialistes pour identifier un spécimen" explique-t-il. "Dans certains cas, nous devons même disséquer le champignon, regarder au microscope des éléments qui font 20 millièmes de millimètres".

L’amanite phalloïde, mortelle, confondue avec un autre spécimen

Si l’opération peut être complexe pour de fins connaisseurs, on imagine en effet mal comment, sur la base d’une simple photo, une application peut remplir ce rôle. Et les conséquences peuvent être fatales. "Il y a trois, quatre ans, dans le Maine-et-Loire, un pompier avait en main la fameuse amanite phalloïde, et l’application, Champignouf je crois, avait donné totalement autre chose" raconte André Février.

En cas de doute en Sarthe, il est possible d’apporter son panier tous les lundis de 15h à 18h à la Maison de l’Eau, au Mans. La permanence est ouverte jusqu’au 14 novembre.