Cycliste tué à Alençon : l'association "A Bicyclette" réagit

Un jeune homme circulant sur un deux-roues de type "draisienne" -vélo sans pédales- est décédé à Alençon, renversé tard dans la soirée de ce mardi 10 juin, par une voiture qui roulait semble-t-il à vive allure dans la rue des Sainfoins : "Le quartier de Courteille, comme tant d’autres à Alençon, souffre d’une absence criante d’aménagements pensés pour le partage de l’espace public" réagit Thierry Churin, président de l'association "A Bicyclette" pour qui "il n’existe aucune hiérarchisation de la circulation, pas de rues réellement apaisées pour les modes actifs, pas d’itinéraires sécurisés pour les plus vulnérables, pas de contrôle effectif du respect des vitesses, pourtant limitées à 30 km/h et dépassées quotidiennement comme peuvent le constater les riverains".

La projet, place Foch, pose question

Dans un communiqué adressé aux rédactions au lendemain du drame, l'association "A Bicyclette" estime que "cet accident n’est pas une fatalité mais bien le résultat de choix ou de non-choix" en matière d’aménagement urbain : "Le parallèle est évident avec ce qui est prévu sur la place Foch, car qui peut croire que les piétons mélangés aux voitures seront protégés par de simples panneaux à 20 km/h en remplacement des trottoirs existants ? Ce dernier accident démontre une fois de plus que la jungle profite toujours au plus fort et au plus lourd dans sa carcasse d’acier, aucune signalétique ne neutralisera jamais les comportements dangereux !".

"Des solutions à la hauteur des enjeux"

"Combien de morts faudra-t-il encore pour garantir la sécurité de tous ?" fait mine de s'interroger l'association "A Bicyclette" à Alençon, qui présente "ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches du cycliste" et assure rester disponible "pour participer activement à la concertation et pour construire, avec les pouvoirs publics, des solutions à la hauteur des enjeux, partant du principe qu'il n’est pas trop tard, à condition de le vouloir vraiment".