Dans l’Orne, on fabrique des drapeaux ukrainiens et... russe

Drapeau Ukraine

10 mars 2022 à 14h24 par Corentin Allain / crédit photo : Borney Drapeaux

L’offensive russe en Ukraine a des conséquences sur l’économie locale, et toutes ne sont pas négatives. Quelques jours après le début des hostilités, l’entreprise Borney, dans l’Orne, spécialisée dans l’impression textile, a vu son carnet de commandes se remplir avec des demandes de drapeaux ukrainiens... mais pas que.

Le jaune et le bleu. Deux couleurs qui ont fait leur apparition sur le fronton de nos bâtiments publics et même sur certaines façades de maisons ces derniers jours. Un peu partout en France, le drapeau ukrainien a été hissé en soutien aux populations victimes de l’offensive russe. Dans l’Orne, la société Borney, installée à Argentan et spécialisée dans l’impression textile, a vu les commandes s’envoler quelques jours après le début des hostilités.

De nombreuses commandes de drapeaux ukraiens...

Tout s’est emballé dès le lundi qui a suivi les premières explosions, le 28 février. "D’habitude, quand on arrive le matin, on a deux ou trois commandes passées sur le site internet durant le week-end. Là on en avait une vingtaine. Puis, à partir de 9h, le téléphone n’a pas arrêté de sonner" raconte Philippe Peigney, directeur commercial et marketing chez Borney. "On a réorganisé nos ateliers pour pouvoir expédier les commandes en 72 heures max" explique-t-il. Mais le fonctionnement de l’entreprise ornaise n’est pas totalement chamboulé pour autant : la production de drapeaux représente moins de 10% du chiffre d’affaires.

Philippe Peigney

... Et une de drapeau russe

"Depuis, on a certainement fabriqué plusieurs centaines, voire milliers de drapeaux ukrainiens" dévoile Philippe Peigney, "un client nous a même demandé un drapeau russe". Une commande qui aurait pu intriguer le responsable, qui n’a pas cherché à en savoir davantage. "On ne cherche pas à prendre part au conflit. D’ailleurs, vendre des drapeaux ukrainiens, ça nous va très bien, mais on propose bien d’autres produits. Si le conflit pouvait s’arrêter, ça ne nous gênerait pas, bien au contraire ! Ça serait bon signe pour les Ukrainiens restés sur place et qui sont sous les bombes".

Philippe Peigney