Duralex aussi incassable que ses verres !
Publié : 26 juillet 2024 à 17h37 par Nicolas Terrien
Ça passe pour la SCOP et leurs emplois sont sauvés : les 228 salariés de Duralex étaient suspendus à la décision du tribunal de commerce d’Orléans ce vendredi 26 juillet. Pour surmonter leur quatrième redressement judiciaire en vingt ans.
La bonne nouvelle est tombée dans la matinée de ce mercredi 26 juillet : l’entreprise Duralex est sauvée, une fois de plus. Le verrier de La Chapelle-Saint-Mesmin pourra être repris au 1er août sous forme de SCOP -pour "Société coopérative de production"-, projet porté par le directeur et les salariés du site, le seul qui permettait le maintien de tous les emplois. Celui-ci est soutenu par le syndicat CFDT et 150 employés, ainsi que par Orléans Métropole qui propose de racheter le site et le Conseil régional qui s’engage à garantir les emprunts auprès des banques. "C’est un projet industriel que nous avons dès le début trouvé très robuste, et permettant notamment de maintenir la totalité des emplois actuels et de porter une dynamique de redévoloppement intéressante" estime Serge Grouard, maire d’Orléans et président de la métropole évidemment heureux de ce choix.
Une reprise "dans des conditions réalisables"
De son côté, François Bonneau salue "une vraie victoire sociale". Pour le président du Conseil régional du Centre-Val-de-Loire, cette décision "est d’abord un succès pour les salariés qui se sont mobilisés contre la disparition pure et simple d’une entreprise si emblématique de la vitalité de l’industrie de notre région et de notre pays". Et d’autant que le tribunal de commerce orléanais a souligné un "projet marketing et commercial cohérent et sérieux" avec des "garanties fortes", allant même jusqu’à dire que la Scop se présente comme apte à maintenir "les activités des salariés dans des conditions réalisables".
L’aventure Duralex va pouvoir se poursuivre
Cette décision de justice doit permettre à la célèbre verrerie de poursuivre l’activité qu’elle mène depuis 1945 dans l’orléanais. L’usine avait été placée en redressement judiciaire au début du mois d’avril 2024 pour la quatrième fois en vingt ans, dont la fois précédente il y a seulement trois ans. Mais la bonne nouvelle qui survient en ce milieu d’été, c’est donc cette autorisation faite à l’entreprise française connue dans le monde entier pour sa vaisselle réputée incassable, de perdurer. C’est ainsi que la verrerie orléanaise devrait pouvoir lire son âge de 100 ans en 2027, dans le fond d’un de ses verres !