En Loir-et-Cher : boycotter le mondial au Qatar, ou pas ?

Ecran géant installé à Blois

6 octobre 2022 à 21h52 par Nicolas Terrien et Emilien Borderie / crédit photo : Sweet FM

Pas d’écran géant à Blois, peut-être pas non plus à Vendôme... Quand certains élus locaux décident de boycotter purement et simplement la prochaine coupe du monde de football au Qatar, d’autres se laissent le temps de la réflexion.

Est-ce bien le rôle des collectivités que de financer et organiser des retransmissions publiques d'événement sportif ? Si la question peut se poser dans l'absolu, partout et pour tous types de discipline, elle est aujourd'hui plus que jamais au cœur de l'actualité alors qu'approche à grand pas la Coupe du monde de football accueillie à très grand frais -financiers mais aussi environnementaux et humains- au Qatar.

Pas d'écran géant à Blois

"De notre point de vue, il était important que les acteurs politiques, que les collectivités territoriales, se manifestent par rapport à cette situation qui pose de vraies questions s’agissant des droits humains et de l’écologie" explique Marc Gricourt, maire de Blois et vice-président du Conseil régional de Centre-Val-de-Loire, qui a décidé de n’installer aucun écran géant, ni aucune fan zone pour suivre les matchs dans la sa ville.

Marc Gricourt, maire de Blois :

Les cafetiers restent libres

Pour autant, il n’est évidemment pas question d’aller jusqu’à prendre un arrêté municipal interdisant de soutenir le mondial qatari : "Chacun aura bien sûr la liberté individuelle de choisir ou non de suivre les matchs. Et puis les restaurateurs et les cafetiers, pourront organiser, comme ils le font d’habitude, des  projections pour leur clientèle. La coupe sera boycottée par qui veut la boycotter" poursuit Marc Gricourt.

On n'est pas chaud à Vendôme

"Des stades climatisés, dans la période que l’on vit, ça paraît surprenant" réagit pour sa part Laurent Brillard, maire de Vendôme, qui confie "à titre personnel", ne pas être "très enclin à faire l’écho de cette coupe". Mais rien encore d’officiel : "Il faut faire attention à l’image qu’on va véhiculer auprès de la jeunesse. On prendra la décision rapidement, de manière à ce que personne ne soit surpris le jour J s’il n’y a pas d’écran géant".

Laurent Brillard, maire de Vendôme :

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