En Sarthe, 90% des contrôleurs de TGV en grève sur ce week-end de Noël

TGV en gare du Mans

Publié : 23 décembre 2022 à 16h04 par Emilien Borderie / crédit photo : William Stocker

Julien Palleja, secrétaire général de la CGT des cheminots en Sarthe, défend et explique la grève qui impacte le trafic des trains durant ce week-end de Noël.

"Une action pendant les fêtes de fin d’année n’est en soit pas condamnable, l'Angleterre traverse elle aussi une période compliquée en ce moment et, plus globalement, le syndicat ne condamnera jamais des salariés qui s’organisent pour défendre leurs intérêts" affirme Julien Palleja, secrétaire général de la CGT des cheminots sarthois, dans un communiqué publié ce vendredi 23 décembre : "Si en Sarthe 90% des contrôleurs sur les TGV et 60% pour les TER sont en grève ce week-end, c’est avant tout les conséquences du dialogue social au point mort entre les organisations syndicales et la direction" ajoute-t-il, à la veille d'un Noël perturbé, donc, sur les rails de l'ouest.

Des choix qui impactent le quotidien des cheminots

Selon Julien Palleja, il y a "un éloignement entre les directions et les cheminots" qui rend "de plus en plus inadaptés les choix stratégiques de l’entreprise" et "provoque naturellement beaucoup de mécontentements auprès des salariés car ces choix impactent énormément leurs vies professionnelles et personnelles". D'où cette action "à un moment sensible" reconnaît-il, tout en relevant que la SNCF "a préféré rembourser les usagers en ajoutant une indemnisation sous forme de bons d’achats de 200% de la valeur du voyage plutôt que de répondre aux attentes des salariés pour éviter la grève, mesure qui coûtera près de 100 millions d’euros à l’entreprise".

Préavis de grève levé pour le week-end du jour de l'an

Le secrétaire général de la CGT cheminots en Sarthe salue néanmoins "un accord important pour les contrôleurs" conclu dans la soirée de ce jeudi 22 décembre au terme d'une table ronde "réunie sous les pressions médiatiques du gouvernement et des grévistes" qui a aboutit à ce que l'ensemble des organisations syndicales signe et lève le préavis pour le week-end du jour de l’an, cette fois. "Pour mieux comprendre, il faut savoir que la SNCF a généré 1,5 milliards d'euros de bénéfices nets et n’a consenti que 1,4% puis 2% d’augmentation des salaires en 2022 alors que nous traversons une inflation record de près de 13%" indique Julien Palleja.