Entre liberté et entre-soi, le grand succès de la "van life" !

Eloïse Loiret et Marine Baron, à la pointe de l'organisation de ce salon du camping-car à Blois.

Modifié : 25 janvier 2025 à 21h21 par Nicolas Terrien

Deux concessionnaires du Loir-et-Cher organisent ces samedi 25 et dimanche 26 janvier à Blois le premier salon du camping-car, avec plus de 3 000 visiteurs attendus. L’occasion de rencontrer les acteurs et les adeptes de ce type de vacances qui a le vent den poupe.

C’est un fait : avec plus de 500 000 véhicules en circulation en France et 1,4 millions de pratiquants -chiffres publiés en 2023 par la FFCC, la "Fédération française des campeurs, caravanier et camping-caristes"- le succès de ces véhicules de loisir ne se dément pas, notamment dans nos régions. En effet, toujours selon la FFCC, Le Centre-Val-de-Loire, les Pays-de-la-Loire et l’Auvergne-Rhône-Alpes sont les régions d’où sont issues les plus grandes parts des camping-caristes, dont 85% ont une pratique régulière et 15% occasionnelle. Enfin, ces derniers sont âgés en moyenne de 56 ans, et sont actifs à 47% et retraités à 48%. Dominique et Christian de Montoire-sur-le-Loir sont précisément entre ces deux profils : "Nous travaillons encore, mais la retraite, c’est pour bientôt" explique le couple en extase devant un grand camping-car flambant neuf dont un concessionnaire leur propose la visite. "Nous avons déjà un camping-car, mais nous voulons voir ce qui existe pour en changer" justifie Dominique. Les petits pépins physiques de Christian imposent en effet de trouver un aménagement optimisé.

Ecoutez le reportage de Nicolas Terrien :

Les jeunes attirés par la "van life"

Le couple montoirien n’est pas un cas isolé. En parcourant les allées tracées par des dizaines de camping-cars profilés ou intégraux, fourgons aménagés, vans et même combis... "Il y en a vraiment pour tous les goût et tous les publics" assure Marine Baron, assistante commerciale à la concession "Auto Caravane Loisirs" à Suèvres : "Nous voyons de plus en plus jeunes couples qui investissent dans ce type de véhicule, surtout depuis la crise sanitaire". Depuis, cela ne fait que s’amplifier. A la pointe de l’organisation de ce salon blésois, Eloïse Loiret s’explique sans difficulté les raisons de cet engouement continu : "C’est l’idée de pourvoir aller où l’on veut, et quand on veut, en famille ou entre amis". Une liberté que la clientèle jeune goûte à travers la "van life", la même que celle dépeinte à longueur de réseaux sociaux, au volant de véhicules types vans ou fourgons, souvent hors camping ou emplacements dédiés. Quitte à privilégier l’entre-soi au détriment de la rencontre ? "Pas forcément" balaye Marine : "Par exemple, vous pouvez très bien vous installer chez un agriculteur et déguster ses produits. Partir avec ce type de véhicule offre beaucoup de possibilités".

120 véhicules sont exposés sur ce premier salon du camping-car à Blois.

Un marché toujours florissant

Ainsi, depuis la crise du Covid-19 et ses confinements successifs, le business du véhicule de loisirs est florissant. D’ailleurs, les constructeurs eux-mêmes ne s’en cachent pas, comme Cyril Guillot : "C’est vrai qu’avant, c’était un marché beaucoup plus confidentiel, mais l’image de la van life et la soif des grands espaces n’est pas retombée" assure ce représentant des marques Pilote et Bavaria basées à Nantes et à Angers. Et évidemment, les prix se sont envolés sur ces cinq dernières années, justifiés notamment par les hausses des matières premières pour les châssis et les pénuries de semi-conducteurs à la sortie du Covid. Et que l’on ne se fasse pas d’illusion, les prix ne sont pas appelés à revenir aux cours de 2019. "Le marché est toujours en progression, comme en témoigne le nombre d’immatriculations" poursuit Cyril Guillot. Et notre couple de Montoiriens de l’intégrer, lui qui a acquis son camping-car à moins de 50 000 euros avant la crise sanitaire. Aujourd’hui son budget se situe plutôt "entre 70 et 80 000 euros" glisse Dominique. C’est l’effort à concéder pour satisfaire à ses futures envies d’évasion à travers les routes d’Europe.

Cyril Guillot au micro de Nicolas Terrien :