Escroquerie à la panne électrique : 167 000 euros volés à des personnes âgées en Sarthe
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Modifié : 3 février 2025 à 16h00 par Emilien Borderie
Les gendarmes de la Sarthe annoncent, ce vendredi 31 janvier, l'interpellation d'une bande de malfaiteurs qui étaient parvenus à détrousser plusieurs dizaines de personnes âgées pour un total de près de 170 000 euros. Mode opératoire ? Un coup de fil puis un rendez-vous au domicile, prétextant un -faux- problème électrique.
Aux dernières nouvelles, on comptait près de soixante-dix victimes : depuis le 1er septembre 2024, la compagnie de gendarmerie du Mans travaille sur "un phénomène d’escroqueries commises par de faux agents EDF, Enedis et Engie au préjudice de personnes âgées" apprend-on ce vendredi 31 janvier. Le mode opératoire est le suivant : après avoir informé sa cible par téléphone d’un pseudo-dysfonctionnement de l’installation électrique, le démarcheur convient d’un rendez-vous, se présente au domicile et y installe un dispositif censé résoudre le problème annoncé... qu'il facture plusieurs milliers d’euros. "Face au refus de la victime, l’individu passe un faux appel téléphonique à son supérieur pour négocier une réduction de la facture, demande ensuite à la victime de régler en numéraire" précisent les militaires sarthois, qui chiffrent le préjudice, à ce jour, à 167 000 euros.
Quatre hommes et deux femmes
La brigade des recherches du Mans, appuyée par la cellule de lutte contre le travail illégal et la fraude, est parvenue à identifier quatre hommes, "très défavorablement connus de la gendarmerie et de la justice" ainsi que deux femmes, "âgés de 26 à 32 ans et résidant dans l’agglomération mancelle" précise-t-on. L'ensemble des escrocs présumés a été localisé et interpellé ce mardi 28 janvier : les perquisitions réalisées par la même occasion ont permis de découvrir et de saisir "près de 9 000 euros en numéraire, deux voitures, des vêtements et chaussures de luxe ainsi que du matériel informatique et hifi pour un montant total de 42 000 euros" fait-on savoir. Les mis en cause font l’objet d’une convocation devant la justice, notamment pour "vol en bande organisée, escroquerie et tentative d’escroquerie en bande organisée" mais aussi "recel et blanchiment".