Eure : cette start-up fabrique des pâtisseries avec une imprimante 3D

Evreux

4 juillet 2023 à 12h13 par Alizée Lanzarini / crédit photo : Sweet FM

Le numérique au service de la pâtisserie. C’est la promesse de la start-up "La Pâtisserie Numérique" installée entre Paris et Louviers. Elle propose aux professionnels des imprimantes 3D qui réalisent des gâteaux.

C’est une start-up qui compte bien révolutionner le monde de la pâtisserie. "La Pâtisserie Numérique" installée en partie à Louviers fabrique des gâteaux avec des imprimantes 3D. L’objectif n’est pas de remplacer le travail de l’homme "mais plutôt de l’accompagner" tient à préciser Marine Coré-Baillais, la fondatrice : "On ne fait pas tout le gâteau, l’idée n’est vraiment pas de le faire de A jusqu’à Z. On réalise seulement une partie, bien souvent une base qui peut être en biscuit, en gâteau moelleux ou en chocolat". L’imprimante 3D travaille avec des ingrédients classiques. "C’est des œufs, du beurre, du sucre, de la farine. D’un côté on a les ingrédients secs. De l’autre, le cuisinier ou le commis prépare la partie liquide, c’est sa propre recette. La machine vient ensuite mélanger localement en suivant le fichier 3D pour créer le gâteau. Il est important de préciser aussi qu’il n’y a pas d’additifs" assure-t-elle.

Marine Coré-Baillais, fondatrice de la "Pâtisserie Numérique" :
Marine Coré-Baillais :

"100% maison" mais pas "100% à la main"

 Marine Coré-Baillais y voit plusieurs avantages pour les professionnels : "On peut faire n’importe quelle forme sans avoir besoin d’acheter un moule. Il faut savoir que les moules c’est cher, c’est un investissement. Souvent en boulangerie et pâtisserie ils sont à usage unique. Or ça ce n’est plus possible pour la planète". Le deuxième point mis en avant par Marine est l’aspect technique. "On peut réaliser des formes qu'il serait impossible de faire à la main. C’est important pour les grands pâtissiers, il y a toujours l’envie de faire quelque chose de spectaculaire". Enfin, il y a le côté ressources humaines. Cette imprimante 3D pourrait séduire les professionnels qui peinent à recruter ou ceux souhaitant alléger leur charge de travail. "Ce sont des métiers difficiles où il font beaucoup d’heures. Donc arriver à automatiser une partie des tâches à faible valeur ajoutée leur permet de faire des pâtisseries 100% maison, même si elles ne sont pas faites 100% à la main". La start-up est en train de développer une application pour pouvoir piloter l’imprimante 3D à distance. Elle vaut 20 000 euros à l’achat. Comptez 500 euros par mois en location.

Marine Coré-Baillais :