Eure : une cantine vend ses surplus de repas
9 mars 2022 à 16h37 par Alizée Lanzarini / crédit photo : Adobe Stock
Dans l’Eure, depuis fin janvier, la cantine scolaire de Tournedos-Bois-Hubert teste l’application "Too Good To Go". L’objectif est de réduire le gaspillage alimentaire.
Près du Neubourg, la cantine scolaire de la commune de Tournedos-Bois-Hubert tente de réduire son gaspillage alimentaire. Elle teste pour cela l’application "To Good To Go" depuis fin janvier. Le principe est de proposer des paniers-repas chaque jour, constitués à partir des surplus du déjeuner. L'équivalent d'un repas est ainsi vendu 3,50 euros seulement. Sébastien Bonneau, président du syndicat intercommunal à vocation scolaire ne s’attendait pas à un tel engouement : "Ce sont des personnes qui n’habitent pas forcément le secteur. Certaines font quinze kilomètres de trajet pour venir chercher leur repas !" s’étonne-t-il.
Pas de surcharge de travail
Depuis le lancement, une quarantaine de paniers-repas ont été vendus. Cette initiative ne demande pas non plus une grosse mobilisation du personnel, selon Sébastien Bonneau : "le but au départ était de ne pas désorganiser le travail des agents de la collectivité, de ne pas créer de surcharge de travail. Ils mettent environ quinze minutes à préparer les paniers le midi, quand il y en a cinq ou six. Les repas sont ensuite à récupérer en fin de journée, donc sur le temps périscolaire. Les clients viennent les chercher à la garderie" explique-t-il.
Entre 7 et 10 kilos gaspillés chaque jour
Avant, la cantine de Tournedos-Bois-Hubert gaspillait chaque jour entre 7 et 10 kilos de nourriture. Pour Sébastien Bonneau, il est difficile de ne pas avoir de restes dans une telle structure : "Un enfant qui est en petite section et un autre qui est en CM2 ne mangent pas les mêmes quantités. Or, quand on commande un repas, la quantité prévue est la même pour chaque élève. Du coup, on se retrouve tous les jours avec de la nourriture à jeter" déplore-t-il. Le prochain objectif est de trouver une solution pour les fonds d’assiettes. Sébastien Bonneau envisage de s'en remettre... à des poules, mais rien n’est acté pour le moment.