Évreux : un homicide sur fond de guerre russo-ukrainienne
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Modifié : 11 juillet 2025 à 16h45 par Tanguy Papin
Le mardi 8 juillet, une femme âgée de 57 ans a été retrouvée morte dans le couloir d’un immeuble du quartier Navarre, à Évreux. Les premiers éléments de l’enquête évoquent un conflit entre voisins, sur fond de tensions liées à l'offensive russe contre l'Ukraine.
Le déroulé exact des faits survenus dans la nuit du lundi 7 au mardi 8 juillet reste à établir précisément, mais il s’agit bien d’un meurtre. Vers 7h30 ce jour-là, un habitant alerte la police : le corps d’une femme git sur le palier, baignant dans une mare de sang.
La victime présentait trois plaies causées par une arme blanche, dont une à la cuisse, à l’origine d’une hémorragie fatale. Une traînée de sang conduit les enquêteurs jusqu’à un appartement voisin. À l’intérieur, ils découvrent trois personnes de nationalité ukrainienne ainsi qu’un couteau ensanglanté. Un homme de 69 ans a depuis été mis en examen pour meurtre.
La victime à l'origine de l'agression
La victime, d'origine russe, est née sous l'URSS au Kazakhstan. Pour le procureur de la République d’Évreux, Rémi Coutin, elle a eu un rôle déterminant dans ce qui s’est passé cette nuit-là : "Il est incontestable que c’est elle qui les a agressés à au moins deux reprises, une première fois vers 1h du matin, puis une seconde fois vers 5h". La police s’était en effet déjà rendu dans cet immeuble un peu plus tôt : la victime et le suspect s’étaient affrontés verbalement et physiquement dans le couloir, en présence d’un autre voisin, qui aurait également porté des coups à l'homme.
Les témoignages du suspect, de son épouse et d’une amie -tous trois ukrainiens- décrivent une voisine agressive, motivée par le contexte géopolitique : "Depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, cette femme manifestait de l’hostilité envers ses voisins en raison de leur nationalité ukrainienne" souligne Rémi Coutin.
Des réfugiés installés en 2022
Les trois Ukrainiens, âgés d’environ 70 ans, sont arrivés en France en 2022 pour fuir l'offensive russe. Bien qu’ils ne soient pas reconnus sous le statut de réfugiés, ils vivent depuis dans un certain isolement, ne parlant pas le français -ce qui complique l’enquête-.
Le suspect garde désormais le silence depuis sa troisième audition. Selon ses proches, sa compagne et son amie, toutes deux réfugiées dans une chambre, la victime serait entrée chez eux armée d’un couteau. "Il reste encore beaucoup à faire pour reconstituer le déroulement exact des événements, de la première agression à la découverte du corps" précise le procureur.
Le mis en examen a été placé sous contrôle judiciaire. Il lui est interdit de paraître dans le département de l’Eure, de quitter le territoire français, et il doit se présenter régulièrement au commissariat de police. Quant au voisin impliqué dans l'agression plus tôt dans la nuit, il est lui aussi mis en examen pour "violences aggravées".
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