Falaise : la rue de la Pelleterie piétonne le samedi matin ?
Publié : 12 octobre 2023 à 18h13 par Emilien Borderie / crédit photo : Joris Marin
C'est l'une des artères les plus commerçantes du centre-ville de Falaise : doit-on, par sécurité, interdire les voitures dans la rue de la Pelleterie pendant le marché du samedi ? Une période de test est lancée.
Lorsqu’il s’agit de restreindre l’usage de la voiture en ville, difficile de ne pas s’attendre à de vives réactions. Qu’elles soient hostiles ou favorables. Parmi les récents exemples, il y a la volonté de la majorité municipale, à Falaise, de piétonniser la rue de la Pelleterie : bien qu’il s’agisse d’une interdiction de circuler qui ne s’appliquerait que le samedi de 9h à 13h, l’idée fait grincer des dents, notamment chez les nombreux commerçants qui sont installés le long de cet axe.
Préconisation du Comité de sécurité routière
"Cette mesure, préconisée par le Comité de sécurité routière, instance composée d’élus de la majorité et de la minorité municipale, assistés et conseillés de techniciens, permet de sécuriser les déplacements des piétons face à des véhicules qui, chaque samedi, constatant l’absence de place de stationnement, prennent la rue en contre-sens et en marche arrière" expliquent les services de la ville.
Le risque lié aux marches arrière
Pourquoi le samedi matin ? Parce qu’il s’agit du créneau réservé au marché hebdomadaire, facteur d’un flux d’usagers plus important que le reste du temps, d’où à la fois les problèmes de circulation automobile et de sécurité pour les personnes vulnérables, qu’elles soient à pied ou sur leur vélo : "Si un automobiliste fait une marche arrière et écrase quelqu’un, je serai tenu responsable" a lancé Hervé Maunoury, maire, lors du Conseil municipal de ce lundi 9 octobre.
Expérimentation jusqu'à début novembre
Décision a été prise, par les élus Falaisiens, de poursuivre l’expérimentation engagée le 7 octobre, jusqu’au samedi 4 novembre "afin d’avoir le recul nécessaire pour évaluer l’intérêt de la mesure" : il s’agira de constater "l’impact de la piétonisation de la rue pour les clients, sur l’activité des commerçants et sur la sécurisation des déplacements sur cet axe durant les quatre heures hebdomadaires concernées" fait-on savoir.
Processus réversible au cas où
"S’il y a plus de dommages que d’avantages, bien évidemment on fera marche arrière" assure Hervé Maunoury : "On n’est pas obtus, si de fait on arrivait à constater que c’est une erreur, pas de problème, je demande aux services de supprimer l’arrêté" appuie-t-il, face à des commerçants dubitatifs, venus à l’hôtel de ville faire part de leurs inquiétudes sur la fréquentation des boutiques et, in fine, le maintien de leurs emplois.