Faux électriciens, ils escroquent des dizaines de retraités
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Modifié : 10 juillet 2025 à 21h54 par Corentin Allain / crédit photo : Sweet FM
Jugés fin mai au Mans pour avoir arnaqué près de 70 personnes âgées en Sarthe et dans les départements alentours, deux individus ont été condamnés ce jeudi 10 juillet après renvoi de leur procès. La plupart du temps, les escrocs se faisaient passer pour des agents Enedis.
La liste des victimes de cette affaire semble interminable. Affichée à l’entrée du tribunal correctionnel du Mans lors de l'audience du lundi 26 mai, elle témoigne de l’ampleur de l'escroquerie mise en place par deux jeunes hommes, entre fin 2021 et le début de cette année 2025 : 69 personnes ont porté plainte après avoir reçu la visite d’un électricien présumé, dans leur domicile à Sablé-sur-Sarthe, Arnage, Champagné, Saint-Mars-d’Outillé, Ecommoy ou dans les départements alentours.
Il agit avec "une forme de déontologie"
"La plupart des gens sont nés dans les années 30 ou 40" remarque la présidente : "On ne visait pas des personnes vulnérables, mais des propriétaires ayant fini de payer leur crédit, de plus de 50 ans" se défend le prévenu de 24 ans. Particulièrement poli et s’exprimant facilement, il reconnaît des pratiques trompeuses mais assure avoir respecté "une forme de déontologie, et une conscience professionnelle" dans sa pratique, ce qui fait tousser un avocat des parties civiles.
Des boîtiers à 20 euros vendus 50 fois cher
Pourtant, les faits reprochés laissent peu de doute sur les intentions du jeune homme et de son beau-frère de 25 ans, qui affirment avoir agi, la plupart du temps, chacun de leur côté, mais avec des similitudes dans la démarche. Ils achetaient notamment des testeurs de prises électriques, vendus 20 à 60 euros dans le commerce, pour les présenter comme des boîtiers permettant de réguler une surconsommation ou une surtension, et facturés entre 1 000 et 7 800 euros.
Un train de vie révélateur ?
L’enquête révèle, pour l’un des deux individus, "un niveau de vie bien supérieur à ses moyens de l’époque", et les perquisitions permettent de mettre la main sur de nombreux produits onéreux : vêtements et paires de chaussures Gucci, Dior et Louis Vuitton, téléphones, consoles de jeu, matériel numérique... Pour une valeur estimée de 20 000 euros pour l’un, 22 000 euros pour l’autre. Le montant total de l’escroquerie, lui, est évalué par les enquêteurs à plus de 167 000 euros.
Les peines prononcées
"Je n’ai jamais eu cette somme entre les mains, et je ne dors pas sur des dizaines de milliers d’euros" répond le prévenu le plus bavard, qui se défend aussi sur les produits de luxe : "la plupart des choses retrouvées sont fausses, c’est de la contrefaçon achetée au Maroc ou à Paris". Ce jeudi 10 juillet, le tribunal les a finalement reconnus coupables en les condamnant à 24 mois de prison dont 14 mois avec sursis probatoire de deux ans. La partie ferme de la peine sera effectuée sous bracelet électronique. Les prévenus ont l'obligation de trouver un emploi et de payer les sommes dues au Trésor public. Enfin, ils ont l'interdiction d'exercer une activité de démarcharge et sont condamnés à trois ans d'inéligibilité. L'audience fixant les intérêts civils est prévue fin avril 2026.
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