FC Rouen : Charles Maarek appelle à "l'union sacrée" autour du club
Publié : 15 mai 2024 à 20h34 par Julien Dubois
Confronté à d’importantes difficultés financières et sous la menace d’un nouveau dépôt de bilan, le FCR est dans la tourmente. Son président, Charles Maarek, est sorti du silence ce mercredi 15 mai. Il estime que l’avenir du club de foot rouennais passe par l’arrivée d’un nouveau repreneur, sous quarante-cinq jours.
Le président du FC Rouen a pris la parole ce mercredi 15 mai. Charles Maarek s’est exprimé pendant un peu plus d’une heure devant la presse locale, afin d’apporter des éléments de réponses aux interrogations qui entourent l’avenir du club. Avec des pertes cumulées qui atteignent 1,5 millions d’euros, le FCR est menacé par un dépôt de bilan et ne pourra s’en sortir sans l’arrivée d’un repreneur, avant le 30 juin prochain.
Céder le club pour un euro symbolique
"Le plus important, c’est de sauver le club" fait savoir Charles Maarek : "Ça fait un mois que je dis que pour un euro symbolique, le club est vendu. Il suffit de faire une augmentation de capital, puis de le réduire parce qu’aujourd’hui il ne vaut plus rien vu qu’il y a des dettes. Par contre, le FC Rouen a une certaine valeur et je pense que quelqu’un qui arriverait avec un projet pour résoudre et avoir une année pérenne et sans problème, il lui faut environ 2,5 millions d’euros" ajoute-t-il.
Des discussions entamées mais inabouties
Selon Charles Maarek, trois investisseurs -sans révéler leur identité-, manifestent actuellement leur intérêt sans que les discussions soient plus avancées que cela. "L’un d’eux pourrait assister au match face à Dijon, samedi". Celles entamées avec Emmanuel Villette ont quant à elles échoué en raison "d’interférences qui l’ont refroidi alors qu’il était proche du but", tandis que les échanges ont été plus animés avec Jean-Baptiste Fiscel, qui a annoncé en début de semaine le retrait de son offre. "Pour moi, il ne s’est pas retiré, car il n’a pas été dans la course. Pour l’être, il aurait dû faire une proposition claire, nette et précise. Je ne vais pas proposer aux actionnaires de nommer Monsieur Fiscel qui n’a jamais donné la preuve de ses fonds".
Et la métropole dans tout ça ?
Et d’ici le passage devant la DNCG -Direction nationale du contrôle de gestion- qui devrait intervenir le 11 juin prochain, le président rouennais invite également la métropole à s’investir dans ce dossier, et fustige les récentes déclarations de son président, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol : "L’an dernier, on l’a vu avec Sochaux, les politiques s’en sont mêlés, mais dans le bon sens du terme et non pas en demandant au comité de direction de démissionner. Nous ce qu’on veut, c’est la survie du FC Rouen. On a vu des choses qui se sont créées à Bastia, Sochaux, avec des entreprises... Pourquoi pas à Rouen ? Si on trouve la solution, bien-sûr que je démissionne".
Une fusion avec QRM ?
Et après une fusion entamée en 2015 mais avortée deux ans plus tard, l’idée d’un nouveau rapprochement avec QRM a été évoquée ces dernières semaines. "Il ne peut pas y avoir de fusion cette année. Il y a un mois, j’ai rencontré Michel Mallet (ndlr : président de QRM), qui aurait pu être l’homme de la situation, n’en déplaisent à certains. Lui sait bien gérer, mais aujourd’hui le code du sport interdit d’être actionnaire de deux sociétés à plus de 10%. Il a rencontré les gens de la Fédération française de football et a vu que ce n’était pas possible" confie Charles Maarek.