Foot : les filles de Malherbe bientôt en D2 ?

Le SM Caen, en passe d'obtenir la montée

3 juin 2022 à 18h27 par Joris Marin / crédit photo : Sweet FM

Dans la famille Stade Malherbe de Caen, je demande les féminines. L'équipe première a pour objectif de monter à l'issue de la saison en D2. Pour ce faire, il faut gagner les barrages. Premier adversaire : l'AS Lattes, ces 5 et 12 juin.

Les supporteurs du Stade Malherbe de Caen ne sont pas sevrés de football. Pourtant, depuis le 14 mai, l'équipe première entraînée par Stéphane Moulin et qui évolue en Ligue 2 est en vacances. De son côté, la réserve a assuré son maintien en National 2, le samedi 28 mai. Juin est généralement une période avec très peu de rencontres. Pas cette année, car la section féminine du SMC sera sur les terrains les dimanches 5 et 12 juin. Après avoir vibré pendant l'aventure des jeunes du club lors de la coupe Gambardella -coupe de France des jeunes- durant laquelle Caen ne s'est incliné qu'en finale face à Lyon, les fans vont pouvoir pousser les filles entraînées par Anaïs Bounouar, bien décidées à monter en D2. Au terme d'une saison qui les aura sacrées championnes de Régional 1, saison marquée par 23 victoires en 26 rencontres -la seule défaite concédée, c’était contre Cherbourg-, la capitaine Tatiana Bastard et ses coéquipières du SMC se sont qualifiées pour les barrages d'accession.

"Les forces de cette équipe" selon Tatiana Bastard :

Seul le vainqueur des barrages monte 

Dans le cadre des barrages, ce dimanche 5 juin, les Calvadosiennes recevront l’AS Lattes. Match retour prévu une semaine plus tard dans l’Hérault. "Habituellement, quand tu termines à la première place dans le foot, tu montes directement. Or, ce n’est pas le cas du championnat de Régional 1 féminine. C’est un parcours du combattant qui se présente. Si on veut rejoindre la D2, il faudra d'abord venir à bout de Lattes. En cas de qualification, il y aura encore une confrontation aller-retour, soit face au Mans, soit face à Rennes-Bréquigny. Ce qui voudrait dire quatre matches supplémentaires -seul le vainqueur des barrages rejoint le niveau supérieur-, tout en sachant que nous avons disputé cette saison 26 rencontres de championnat, cinq en coupe de France et six autres en amical. Ce n’est pas anodin pour des filles qui ne vivent pas du football. Elles travaillent dans la vie de tous les jours". Par exemple, la capitaine, Tatiana Bastard, défenseure sur les terrains de foot, est factrice. Elle a connu la deuxième division quand elle portait les couleurs de Cormelles-le-Royal et de l’AG Caen, il y a quelques années. "Je pense que le niveau a évolué depuis. Il s’est professionnalisé".

"Présentation de l'adversaire" par Anaïs Bounouar :

L’apport du 12e homme

Ce dimanche 5 juin, les féminines de Malherbe recevront celles de Lattes dans leur jardin, sur la pelouse de Venoix. Les tribunes devraient être bien garnies. "Le stade peut accueillir jusqu'à 1 800 personnes. On espère que ce sera plein. Notre record de fréquentation doit se situer aux alentours de 1 000, c’était un match de coupe de France. On espère faire mieux !" se projette Anaïs Bounouar, qui veut donc performer sur les terrains et dans les gradins. "Nous avons mis en place une stratégie de communication au sein du club. On sait ce qui s’est passé en coupe Gambardella avec le 12e homme. On l’a également vu ces dernières semaines avec l’équipe professionnelle. Notre objectif, c’est de donner du plaisir aux spectateurs et de créer des émotions".

Le SM Caen, en passe d'obtenir la montée

Une montée en guise d’adieu pour Anaïs Bounouar ?

Au Stade Malherbe depuis les débuts de la section féminine -c'est à partir de 2019 que l'équipe première a été engagée en compétition-, Tatiana Bastard et Anaïs Bounouar aimeraient décrocher cette montée pour "fêter cet événement comme il se doit". Sorte de pot de départ pour l'entraîneure, qui va rejoindre la saison prochaine le centre de formation du FC Lorient, même si la principale intéressée voit les choses différemment. "Ce n’est parce que je vais quitter le club que cette montée me tient plus à cœur. Ce sont les filles, les actrices du projet. Ce n’est pas moi qui marque des buts, pas moi qui empêche le ballon de rentrer dans nos filets. Je suis simplement leur guide, comme le chef d’une famille. Concentrons-nous sur nos objectifs".

Informations pratiques : Caen-Lattes, ce dimanche 5 juin dès 15h au stade de Venoix. Entrée gratuite.