Gedimat choisit Salbris pour y installer son centre national

"J’ai gardé le secret pendant près d’un an, mais voici enfin venu le temps de dévoiler le nom de la grande entreprise qui a choisi de s’implanter durablement à Salbris : bienvenue Gedimat !" : c’est par ces mots qu’Alexandre Avril lève le voile sur le projet d’implantation de grande ampleur attendu sur une partie des anciennes installations de Giat Industries, le long de la route de La Ferté-Imbault. Gedimat prévoit d’y bâtir son "centre national" qui supervisera les 540 magasins de matériaux de construction répartis dans toute la France. Et plus qu’une annonce, le maire salbrisien, président de la communauté de communes de la Sologne des Rivières, parle d’une réalité : "Gedimat a signé l’achat du site en novembre 2024 et j’ai pu accorder le permis de construire en février dernier" explique-t-il.

"Pas de faux espoirs"

"À la demande de l’entreprise, nous avons tenu tout cela discret, pour éviter les malveillances comme les faux espoirs". En effet, les projets portés par Deret-Prologis en 2007 et Baytree en 2019 ont finalement avorté... Mais cette fois, ça ne sera pas le cas, promet l’élu solognot. "Dans les deux cas, il s’agissait de projets portés par des promoteurs de logistique, des loueurs d’entrepôt, et non de véritables entreprises". Le projet prévoit la construction d’un bâtiment de 42 000 mètres carrés sur ce terrain qui a été déclassé Seveso -matières dangereuses- du fait de son passé dans l’activité d’armement. Un autre frein levé sur ce site de 300 hectares vide d’activités depuis plus de vingt ans.

Des retombées sur la région

La construction du bâtiment est confiée à Idec, l’aménageur blésois qui investit en parallèle sur l’ancien vélodrome de Salbris pour y bâtir son campus. Pour Gedimat, les travaux devraient s’étirer sur plus d’un an, et la création d’une centaine d’emplois est déjà dans les prévisions. Un sujet qui nécessite une anticipation pour Alexandre Avril : "Le bassin Salbris ne dispose pas d'assez de main d’œuvre disponible pour de tels projets" reconnaît-il. De plus, une seconde phase d’embauche pourrait intervenir dans quelques années, le permis de construire prévoyant une phase d’extension après 2030. Si bien que les campagnes de recrutement devraient aussi toucher Orléans ou Bourges.