Gérard Larcher à Blois : "Il faut donner un budget à la France"

"On ne peut pas s’engager dans un gouvernement sans connaître sur quels piliers nous nous engageons" a déclaré Gérard Larcher ce samedi11 octobre, de lasSalle des Etats généraux du château de Blois. Sur la même ligne que Bruno Retailleau quant à la non-participation des Républicains dans le gouvernement Lecornu II, le président du Sénat a appelé de ses vœux une clarification : "On ne peut pas faire de compromis sans connaître les engagements et les promesses des uns et des autres" a-t-il taclé, insistant aussi sur l’importance de "ce que l’on écoutera des oppositions et des groupes minoritaires".

"Nous sommes prêts"

"Ma priorité, c’est de doter le pays d’un budget". Et selon Gérard Larcher, la chose est possible sans être dans l’exécutif, prenant l’exemple du moment où, battu en 2011, il siégea un temps dans l’opposition au côté de la Loir-et-chérienne Jacqueline Gourault, "et en même temps, nous dotions le pays d’un budget". L’élu ornais a aussi assuré que "quelle que soit la configuration politique, nous y travaillerons", comme sur l’exercice 2025. "D’ailleurs, nous l’avons déjà préparé, puisque nos deux rapporteurs ont déposé des orientations qui prennent en compte la nécessaire réduction de la dépense publique et l’adaptation de l’organisation du pays. Là-dessus, nous sommes prêts !".

"La France !"

S’il y a une constante chaque année lors les Rendez-vous de l’Histoire, c’est cette faculté à coller à une actualité chaude, pour ne pas dire brûlante... Alors autant dire que pour son thème 2025, "La France ?", les organisateurs avaient bien peu de chance de tomber à côté. Il y a un an, l’historien Patrick Boucheron -cité par Jean-Noël Jeanneney- aurait dit que "le problème avec ce thème, c’est qu’on ne sait pas où on en sera dans un an !"... Et bien nous y sommes ! Et à "La France, point d’interrogation", Gérard Larcher a répondu "La France, point d’exclamation !" car "nous avons la responsabilité de lui donner un avenir".