Gildas Vieira en meeting présidentiel à Paris
25 novembre 2021 à 15h47 par Nicolas Terrien / crédit photo : Nicolas Terrien
Gildas Vieira a annoncé sa candidature à la présidence de la République l’été dernier. Pour l’heure, le Blésois se concentre sur le recueil de ses parrainages et sur l’organisation de son meeting ce samedi 27 novembre à Paris. Entretien.
Sweet FM : Vous avez annoncé votre candidature à l’élection présidentielle l’été dernier. Comment en êtes-vous arrivé à vous lancer dans cette aventure ?
Gildas Vieira : Soit on vous pousse, soit vous n’y allez pas ! Là, il y avait une dynamique citoyenne. Je suis sans étiquette politique et je milite depuis plus de quatre ans maintenant. Après les différentes élections auxquelles "La France Autrement" (son mouvement associatif, ndlr) a participé, c’est donc tout naturellement que l’on se donne une dynamique présidentielle. Nous avons présenté des programmes aux sénatoriales, aux municipales, aux départementales et aux régionales. Nous avons envie de faire bouger les lignes au plus haut sommet de l’Etat.
Ce sont donc ces scrutins successifs qui vous ont donné envie ?
Cela donne une cohérence. S’engager, ce n’est pas simple, ni de mobiliser des gens dans une dynamique de campagne. Mais on y arrive. Il y a une voie qui s’ouvre à nous afin d’œuvrer pour notre pays. Notre candidature est purement citoyenne. En France, il y a dix millions de personnes précaires et six millions de chômeurs, des communes rurales qui sont en train de mourir... Et malgré cela, on revote pour les mêmes politiques depuis des années. On le voit aussi sur les questions d’immigration. Il faut une personne qui connaisse le terrain, qui soit proche des gens, et qui ait envie de faire bouger les lignes.
On vous a vu proche de la majorité présidentielle, puis des gilets jaunes... On a du mal à vous situer...
Je fais partie de ceux qui ont cru au départ que monsieur Macron était l’homme de la situation. Mais très vite, je me suis présenté aux sénatoriales contre cette majorité. Dès les premières mesures, nous n’étions pas sur la même longueur d’onde, et la dynamique que j’ai lancée il y a quatre ans avec les personnes qui m’entourent ne revendique pas d’étiquette politique. Durant ces trente dernières années, la gauche a fait de la droite et la droite a fait de la gauche. A présent, la droite fait de l’extrême droite, et la gauche fait parfois aussi de l’extrême droite et vice-versa. Moi, je veux juste changer les choses et offrir une vie meilleure aux citoyens. Moi, je suis pour l’humain.
On vous voit beaucoup faire campagne à l’étranger surtout en Afrique, comme en Guinée, ou au Congo... Représentez-vous une candidature communautaire ?
Tant que l’on ne me situe pas dans le communautarisme, ça me va. Moi, je suis quelqu’un de très ouvert. Tous ceux qui me connaissent le savent. Je suis pour une France vraiment plurielle. Je voyage en Afrique, mais aussi en Europe. Je veux aussi aller à la rencontre des Français de l'étranger, et de ces gens qui ont de la famille qui vit en France. Lorsque Zemmour dit n’importe quoi sur l’immigration, on est en droit de regarder autour de nous. Il y a des questions d’endettement qu’il faudra traiter, sinon, que l’on ne s’étonne pas de voir des vagues de personnes quitter l’Afrique pour venir ici.
Qu’attendez-vous du meeting que vous organisez ce samedi à Paris ?
C’est là que nous allons dévoiler une partie de notre programme, avec un peu de spectacle, car je n’aime pas les meetings "plan plan". Ceux qui l’ont vécu à Blois l’ont vu. Il y a toujours une première partie de spectacle avec des gens qui viennent chanter ou danser. D’autres personnes prennent aussi la parole. Il n’y a pas que moi. Mon programme politique est issu des différentes contributions des citoyens et la porte reste ouverte aux questionnements. Un livre sortira à la fin du mois de décembre pour synthétiser tous ces axes programmatiques.
Si vous êtes élu, quelles seraient les premières mesures que vous mettrez en œuvre ?
Dès que j’accèderai aux responsabilités, la première chose que je ferai, c’est changer de République. Celle de 1958 met les Français en difficulté. L’idée, c’est de dire qu’il y a des failles dans notre constitution, et nous devons avoir le courage de changer les choses. Hormis cette VIe République, il faut aussi retravailler les questions de santé qui me tiennent à cœur. Je veux aussi apporter plus de souplesse pour nos agriculteurs et pour les collectivités.
Il faudra d’abord franchir l’étape de la collecte des parrainages d’élus. Où en êtes-vous aujourd’hui dans la remontée des signatures ?
Nous avons une équipe qui y travaille tous les jours. Ici même, à la permanence de "La France Autrement" à Blois, des personnes se réunissent trois fois par semaine pour appeler les maires. Certains le font même depuis leur domicile. L’idée, ce n’est pas de les dévoiler. Mais nous ne les avons pas encore, ce serait trop beau... Comme pour les autres candidats, c’est un travail de fourmi. Chaque parrainage que l’on décroche est une victoire, car je ne suis pas un grand candidat comme d’autres. Vous le voyez, même Marine Le Pen a du mal à les avoir. Mais pour nous, l’idée est de monter en puissance, et ça passe par le meeting de samedi. Je dois me faire connaitre des Français.