Grand oral : l’épreuve ultime du bac, c’est en ce moment !

Anna, Annaëlle et Louane, dans l'optique de passer leur grand oral du Bac.

22 juin 2022 à 1h12 par Nicolas Terrien

Après les spécialités en mai, puis la philo et le français la semaine dernière, place au "grand oral" jusqu’au 1er juillet ! Il s’agit de cette nouvelle épreuve en vigueur depuis l’an dernier, et lourde d’enjeux pour les candidats au baccalauréat.

"Il faut que je m’y mette..." explique Juliette, une lycéenne blésoise rencontrée mercredi dernier à la sortie de l’épreuve de philosophie : "On a un peu préparé les épreuves avec les profs, mais ce sera au feeling !". Comme elle, plus de 2 000 candidats se soumettent à ce grand oral depuis ce lundi 20 juin en Loir-et-Cher. L’épreuve porte sur les enseignements de spécialité choisis en terminale dans la voie générale. La voie technologique est aussi concernée, là aussi sur l'enseignement de spécialité, mais dans lequel a été réalisée une étude approfondie ou un projet. "Il s’agit de préparer deux questions" explique Vincent Bobillot, professeur d’histoire-géographie au lycée Notre-Dame-des-Aydes, à Blois. "Les élèves doivent être capables de restituer une démarche et une réflexion en lien avec des notions du programme, et de présenter leurs compétences, mais aussi leur aisance dans la prise de parole et dans l’explication de notions complexes".

Vincent Bobillot :

Entre compétences et éloquence

Les candidats au baccalauréat devront aussi montrer en quoi ces spécialités sont essentielles pour leurs projets de poursuite d'études ou pour leur avenir professionnel. Ils doivent donc faire preuve de conviction auprès du jury. Sur ce sujet, Louane n’est pas trop inquiète : "Je fais du théâtre au conservatoire, et je répète comme si je préparais un rôle" explique la lycéenne qui achève sa terminale au lycée Dessaignes, à Blois. "Il ne s’agit pas de réciter un discours, mais de montrer que l’on est motivé. Mais cela reste notre oral ! En fait, on exprime ce que l’on veut !". Anaëlle et Anna, elles, appréhendent le passage devant ce jury "qui peut partir dans tous les sens". "Je partirai sur la base de mots-clés, ainsi, je saurai de quoi je dois parler" affirme Anaëlle, alors qu’Anna pense "partir d’un plan détaillé avec les idées à développer en les agrémentant d’exemples".

Louane :
Vincent Bobillot, professeur d'histoire-géographie au lycée Notre-Dame des Aydes de Blois.

Des ours en peluche comme jury

Chacun et chacune y va donc de sa stratégie, en fonction de ses sensibilités personnelles et des conseils qui ont pu être glanés ici et là. "Mais les profs se contredisent entre eux" déplore Louane, incertaine de bénéficier d’astuces sûres. Qu’en pense Vincent Bobillot, en tant qu’enseignant ? "Ils peuvent préparer à l’écrit ce qu’ils vont dire à l’oral, puis il faut s’entraîner à le dire". Pour ce faire, le prof de Notre-Dame conseille la chose suivante : "Filmez-vous avec votre téléphone calé entre deux ours en peluche. Mettez-vous debout, mettez-vous en scène, veillez à bien tenir le temps et à ce que votre discours soit clair, limpide et technique". L'épreuve qui se déroule du 20 juin au 1er juillet, est notée sur vingt points, a un coefficient de 10 (sur 100) en voie générale, et 14 (sur 100) en voie technologique.

Vincent Bobillot :