Incendie à Rouen : le résultat des analyses sur une éventuelle pollution à l'amiante est attendu pour ce mercredi

Rouen

1er octobre 2023 à 22h38 par Emilien Borderie

Alors que de nombreux sapeurs-pompiers s'affairent encore sur place, la municipalité de Rouen affirme tout mettre en œuvre pour s'assurer que l'incendie et l'effondrement de deux tours désaffectées du quartier Saint-Julien n'aient pas de conséquences fâcheuses sur les populations du voisinage.

A 20h ce dimanche 1er octobre, les sapeurs-pompiers mobilisés sur l'incendie de deux immeubles désaffectés qui se sont par la suite écroulés dans le quartier Saint-Julien, à Rouen, étaient toujours confrontés, sur place, à "des foyers résiduels situés sous l’enchevêtrement de la structure effondrée" indique la mairie, ajoutant qu'il y avait encore "des fumées très localisées". Afin de déplacer les débris, une pelle mécanique va être nécessaire : "Les manœuvres pourraient générer localement des poussières qui seront gérées directement par les pompiers via un arrosage".

Site sous surveillance

"Dans le périmètre immédiat de l’incendie, et du fait de l’évolution de la dynamique du feu, trois habitations ont été particulièrement exposées aux fumées et odeurs : la municipalité procède au relogement de deux foyers à l’hôtel, un foyer s’est relogé par ses propres moyens" fait-on savoir. Par ailleurs, c'est la société Securitas qui est mandatée par le propriétaire du site, Rouen Habitat, pour sécuriser les lieux : "Deux caméras sur mâts sont présentes, cinq agents sont sur place".

Prélèvements au sol et dans l'air

Quels risques, suite à l'incendie ? Compte tenu de la présence d’amiante dans les cloisons, faux plafonds, le flocage et les colles employées, par mesure de précaution la ville de Rouen a mandaté la société Séché Environnement pour effectuer des prélèvements au sol. Des pompes devaient également être mobilisées pour réaliser des analyses d’air. Des mesures seront aussi faites dans les écoles, les aires de jeux et les enceintes sportives situées à Rouen ou Petit-Quevilly. Les résultats devraient être connus pour ce mercredi 3 octobre.

Analyse de l'eau

"En complément, à l’initiative de l’Agence régionale de santé, une inspection de deux réservoirs d’eau potable aériens situés à cinq kilomètres du sinistre, à Mont-Saint-Aignan et à Canteleu, a été réalisée. Par principe de précaution, le délégataire de service public, Veolia, a réalisé des prélèvements sur ces deux réservoirs. Les  prélèvements seront récupérés ce lundi par le laboratoire Abeo, qui procédera aux analyses de l’eau. Les résultats seront connus d’ici une semaine" explique la collectivité.

Un pic aux particules fines

Le SDIS de Seine-Maritime a réalisé des contrôles sur le monoxyde de carbone, les dioxyde d’azote et dioxyde de souffre dans l’air, sur cinq lieux différents : "Aucun dépassement des valeurs seuil de danger n’a été mesuré. S’agissant des particules fines, sur la base des analyses d’Atmo, un pic a été observé à 21h le soir du sinistre, correspondant à des valeurs similaires à un pic de pollution. Ce pic est redescendu depuis" ajoute la mairie de Rouen.

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