Trois jours après l'annonce d'un foyer d’influenza aviaire en Sarthe, enregistré dans un élevage de canards situé à Mézeray, les autorités sanitaires se veulent rassurantes. Les volatiles du cheptel concerné ont tous été abattus et le virus, détecté à temps, ne devrait en théorie pas faire plus de ravages : "Il faut s'imaginer un début d'incendie : quand vous éteignez le foyer dès le début, ça ne se diffuse pas. Et c'est ce qui se passe à Mézeray, où la détection s'est faite grâce aux mesures de précaution qu'on s'est fixées dans la filière et qui consistent en un prélèvement qui se fait toutes les semaines auprès des lots de canards" explique Isabelle Leballeur, éleveuse installée à Pruillé-le-Chétif et secrétaire générale de la Confédération française de l’Aviculture.

Influenza et non grippe aviaire

"La contamination par l'influenza aviaire a été révélée sur un animal qui a priori n'était pas malade mais qui aurait pu diffuser plus tard la maladie. Les choses ont été prises à temps, dès le début, et donc aujourd'hui, on peut dire que c'est circonscrit dans ce secteur" ajoute Isabelle Leballeur, estimant tirer ainsi les leçons de "ce qu'on a connu au printemps dernier". L'exploitante en profite pour insister sur la sémantique, importante à ses yeux puisqu'elle peut influencer le comportement des consommateurs : "Il faut bien parler d'influenza aviaire, et non pas de grippe aviaire. C'est une zoonose, une maladie animale, un virus qui ne se transmet en aucun cas à l'homme. Parler de grippe, c'est clairement une déformation de langage. Il n'y a pas de grippe aviaire !".