Installé dans l'Orne jusqu'en octobre 2023, Omar Binladin est désormais interdit de séjour en France
Publié : 8 octobre 2024 à 23h57 par Emilien Borderie
Installé jusqu'à la fin de l'année dernière dans l'Orne, Omar Binladin, fils aîné du terroriste islamiste Oussama Ben Laden, fait l'objet depuis ce mardi 8 octobre, d'une "interdiction administrative du territoire français" décidée par le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
S'il a quitté le territoire fin octobre 2023, il était bel et bien installé précédemment en Normandie, à Domfront, depuis 2018, où il vivait au côté d'une ressortissante de nationalité britannique. Et ce, "légalement" confirme la préfecture dans un communiqué adressé aux rédactions ce mardi 8 octobre : Omar Binladin, l'un des enfants d'Oussama Ben Laden, celui-là même qui, au nom de l'organisation islamiste Al Qaida avait revendiqué la destruction des tours du World Trade Center en 2001 à New York, n'a officiellement plus le droit de revenir en France. Pour cause : "Je prononce ce jour une interdiction administrative du territoire à l'encontre de M. Omar Binladin, fils aîné du terroriste international Oussama Ben Laden" a annoncé Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, pointant "des propos relevant de l'apologie du terrorisme" accueillis sur les réseaux sociaux de l'intéressé... qui a certes "nié en être à l'origine" mais "qui n’a réalisé ni retrait de ces contenus, ni dénonciation de leur auteur supposé, ni condamnation publique" souligne pour sa part Sébastien Jallet, préfet de l'Orne.
Un retrait du titre de séjour en octobre 2023 déjà
En terres ornaises, Omar Binladin s'était établi comme artiste-peintre et avait, à ce titre, fait l'objet de plusieurs articles élogieux dans les pages de Ouest-France ou encore sur le site Actu.fr où l'on apprenait par exemple en juillet 2022 qu'il projetait, avec sa femme, "d'ouvrir un restaurant". A priori loin, donc, des funestes activités de son père, décédé une dizaine d'années plus tôt. N'empêche, c'est bien "au regard des risques pour l’ordre public et la sécurité nationale présentés par la présence en France de M. Binladin" que le préfet de l’Orne lui a notifié un retrait de son titre de séjour et une obligation de quitter le territoire français avec interdiction de retour de deux ans -maximum légal- le 27 octobre 2023. Omar Binladin, qui a déposé un recours, s'est vu débouter, près d'un an plus tard, par le tribunal administratif de Caen. S'il disposait dès lors d'un délai d'un mois pour faire appel, l'intervention du nouveau patron de l'hôtel Beauvau douche tout espoir : "L'interdiction administrative du territoire vient garantir l'impossibilité pour M. Binladin de revenir en France pour quelque motif que ce soit" écrit Bruno Retailleau.