[INTERVIEW] Feu! Chatterton : "On a hâte de retrouver le public"
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Modifié : 6 octobre 2025 à 12h51 par Corentin Allain / crédit photo : Fifou
Le groupe Feu! Chatterton, qui sera en concert à Rouen le 5 novembre et au Mans trois jours plus tard, se confie à notre micro.
Votre quatrième album, "Labyrinthe", vient tout juste de sortir, il explore des domaines intimes : on parle de deuil, d’amour, du sens de l’aventure et de recherche de soi-même. Pourquoi avoir eu envie de raconter ça ?
Arthur Teboul : Parce que c’est ce qu’on a vécu ces dernières années. À chaque fois, un album pour nous, c’est presque un journal intime qu’on ose partager. On consigne des moments de vie. Là, ça fait quinze ans de groupe, on est entre la trentaine et la quarantaine. Donc c’est des moments charnières, où on connaît plus facilement des disparitions mais aussi des naissances. On se pose plus concrètement les questions de la finitude de la vie, d’où on vient, où on va. C’est un entre-deux âges qui est très riche. On raconte nos vies en fait.
"Labyrinthe", c’est un mot qui pourrait être le dénominateur commun de tous les titres ?
Clément Doumic : Oui, chacune des chansons est comme une salle distincte, avec un univers propre. C’est quelque chose qu’on a vraiment poussé dans cet album plus que dans les précédents : chaque chanson a vraiment son univers, sa production, sa couleur. C’est comme si on se perdait dans un labyrinthe et qu’on découvrait une nouvelle pièce à chaque morceau.
Il y a des chansons très pop, d’autres beaucoup plus électro, avec des influences rétro aussi. Musicalement aussi, vous vous êtes amusés autour de ça ?
Arthur : L’album est une ode à l’exploration. La vie est faite de joie mais aussi d’épreuves, et on a ressenti presque la nécessité de porter un message d’espoir : on va devoir traverser cette vie, c’est une épopée, alors allons-y en cherchant ce qui est beau et lumineux. Musicalement, on a aussi cherché à se déplacer. Pour mieux se connaître et vivre une aventure collective, on a besoin de faire un voyage. C’est ce qui nous fait, nous transforme, on est donc allés chercher dans des manières de produire de la musique comme on n’avait pas l’habitude de faire.
Justement, quel titre représente pour vous la plus grande prise de risque ?
Clément : Je pense qu’on peut dire la chanson "Le Labyrinthe". C’est un morceau construit sur un rythme reggaeton, un style qu’on n’avait jamais vraiment utilisé. Quand on a eu la maquette, il fallait trouver comment l’arranger sans tomber dans le pastiche. On a dû s’approprier ce style et l’intégrer à notre univers. Ça a été un vrai enjeu, mais aussi une exploration passionnante.
Sur scène, comment traduire cette introspection et en même temps faire en sorte que ça bouge ?
Arthur : Déjà, c’est un album assez dansant. Par exemple, "L’Étranger" est techno, Le Labyrinthe a un rythme reggaeton-cumbia, "Allons voir" est un rock assez jouissif. Donc ça va bouger ! Et puis, de toutes manières, on est un groupe de scène. Ceux qui nous connaissent savent que nos concerts sont très dynamiques, avec de la transe, de la sueur, mais aussi des moments très intimes et épurés, comme avec "Mille vagues" ou "L’Affiche rouge". On aime ce mélange de larmes, de sueur et de danse.
Le public suit d’ailleurs puisque beaucoup vos dates sont déjà complètes.
Arthur : Oui, c’est une chance. On s’est construit avec la scène depuis quinze ans. C’est notre manière d’être ensemble, de créer une osmose avec le public. Ce lien, ce bouche-à-oreille, c’est ça qui fait qu’aujourd’hui les salles se remplissent avant même la sortie d’un disque. On cherche à chaque concert un état de transe, d’engagement total. Maintenant que l’album est sorti, on a hâte de retrouver le public.
Après quinze ans de carrière, si vous pouviez faire écouter une chanson de ce nouvel album au Feu! Chatterton des débuts, laquelle choisiriez-vous ?
Clément : "Le Labyrinthe". Je pense qu’ils n’en croiraient pas leurs oreilles. Et "Sous la pyramide", le dernier titre de l’album. C’est une chanson qui s’inscrit le plus dans le rock progressif alternatif, sans structure classique, ce qui nous tenait beaucoup à cœur à l’époque. Je pense que les jeunes Feu! Chatterton se reconnaîtraient là-dedans.
Arthur : Et au milieu, je choisirais "Ce qu’on devient", parce que les Feu! Chatterton d’il y a quinze ans seraient sûrement surpris qu’on assume une chanson pop, new wave presque variété, ce qui pour nous à l’époque était un énorme gros mot. Et j’aime bien ces mouvements dans la vie, quand on évolue et qu’on va vers un endroit qu’on attendait pas, de soi-même.
Clément : Mais peut-être que les Feu! Chatterton de l’époque étaient plus ouverts que maintenant et qu’ils ne seraient étonnés de rien...
Arthur : ... Je suis pas sûr !
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