Le Mans : des activistes antispécistes condamnés pour association de malfaiteurs
Publié : 31 mars 2022 à 19h20 par Jonathan Lateur / crédit photo : Sweet FM
Neuf militants animalistes étaient jugés au Mans pour des tags, dégradations et vols dans une vingtaine de fermes situées dans le grand ouest. Ils ont été condamnés à des peines allant de simples amendes à dix mois de prison avec sursis.
C’était un jugement très attendu. Le tribunal du Mans a rendu son délibéré ce jeudi 31 mars dans l’affaire dite "des animalistes". Neuf militants antispécistes avait été convoqués devant la justice à la fin du mois de janvier après une série de tags, dégradations et vols commis dans une vingtaine de fermes situées notamment dans les départements de la Sarthe, de la Mayenne, de Loire-Atlantique et de l’Eure. Les juges ont condamné ces activistes à des peines allant de simples amendes à dix mois de prison avec sursis. Pour quatre des neuf prévenus, la qualification d’"association de malfaiteurs" a également été retenue.
Une décision qualifiée de "politique"
Les militants animalistes ont accueilli le jugement avec colère et inquiétude. Vincent Aubry, leur porte-parole, craint que cette décision inédite ne fasse jurisprudence : "L’association de malfaiteurs pour la libération des sept agneaux dans une ferme de l’Eure, c’est ce qu’on redoutait le plus. Ça ouvre la voie à des condamnations similaires lors de prochains procès animalistes. C’est clairement une volonté du gouvernement puisque des consignes avaient été envoyées en ce sens aux procureurs. Nous ce que l’on a fait, c’est juste sauver des animaux d’une mort certaine !" s’indigne l’intéressé.
Nouveau rendez-vous en novembre
Les animalistes reviendront au tribunal du Mans le 15 novembre pour le volet civil de l’affaire, autrement dit les possibles dommages et intérêts versés aux presque trente-cinq plaignants. Lors de cette audience, il sera question de la possible restitution des deux agneaux volés, à la veille de Pâques 2021, à un éleveur normand installé à Sylvains-les-Moulins. "La vie des animaux est en jeu. Ces brebis de bientôt un an se sont complètement imprégnées de l’humain et de leurs autres congénères à nos domiciles. Elles ne peuvent pas retourner dans ce système criminel qu’est l’élevage !" implore Chloé, gardienne de l’une des brebis.