Le Mans : un ginkgo biloba bientôt de retour dans le secteur de la cathédrale

Un ginkgo biloba sera transplanté sur la place des Jacobins, au Mans

23 février 2022 à 23h15 par Emilien Borderie

Le Mans Métropole entame un délicat chantier : un arbre vieux de plusieurs décennies, voué à disparaître du paysage dans le cadre du grand réaménagement du secteur de Chasse-royale, va être transplanté jusque sur la place des Jacobins.

Jamais deux sans trois. Après un hêtre pourpre transplanté du haut du tunnel Wilbur-Wright pour être abattu deux ans plus tard faute d’avoir réussi à s’adapter, puis la plantation d’un métaséquoia qui lui non plus n’est pas parvenu à survivre et qui a donc disparu, Le Mans Métropole tente, en cette mi-février, l’installation d’un troisième arbre en moins de dix ans dans un parterre qui semble pour l’instant maudit à l’angle de la place des Jacobins.

Démottage du secteur de Chasse-royale

Deux semaines de travaux de jardinage, version XXL, sont prévues. Il s’agira d’abord de "démotter" le futur occupant des lieux, un ginkgo biloba qui trône pour l’instant encore au beau milieu du chantier de voirie du secteur de la Chasse-royale : "Le réaménagement en cours imposait son abattage, il se voit ainsi offrir une seconde chance avec un nouveau lieu de vie" explique le service "Nature en ville" de Le Mans Métropole.

Le ginkgo biloba de la place de Chasse-royale, avant déménagement

L'utilisation de sondes tensiométriques

Une fois extrait de son actuel emplacement, le ginkgo biloba sera convoyé par camion jusqu’à la place des Jacobins. C’est la société "Robert Paysage" créée au Mans en 1919 avant de se développer à Angers et en région parisienne, qui sera chargée de l’opération. Les "sondes tensiométriques", destinées à calculer les besoins en irrigation de l’arbre, seront fournies par l’entreprise spécialisée "Urbasense" à Versailles.

On se souvient de l'arbre de la cathédrale

Le fait qu’il s’agisse d’un ginkgo biloba n’est pas anodin : c’est un arbre de cette essence, centenaire, qui avait été coupé début janvier 2015, malgré une pétition riche de 8 000 signatures de Manceaux qui ne se résolvaient pas à le voir disparaître tant il était indissociable de la cathédrale à côté de laquelle il trônait. La municipalité, à l’époque, avait expliqué que l’ampleur de son enracinement menaçait le soubassement de l’édifice.