Le Mans : une réfugiée ukrainienne au lycée Sainte-Catherine

Maria, réfugiée ukrainienne au Mans

12 avril 2022 à 15h37 par Clément Rohée

Plus de quatre millions et demi d’Ukrainiens ont fui leur pays depuis le début de l’invasion russe. Nombre d’entre eux sont arrivés en France. Après l’accueil, place à l’intégration. Exemple au Mans.

Ce jeudi 7 avril, au lycée Sainte-Catherine, au Mans, ils sont une dizaine autour d’une table, décontractés mais attentifs aux consignes de leur professeur de boulangerie-pâtisserie qui leur montre comment réaliser de délicieuses bruschetta. Ces élèves de terminale en bac pro sont en après-midi travaux pratiques. Une session particulière car une nouvelle camarade a intégré la brigade du jour : Maria. Une jeune réfugiée ukrainienne qui a quitté son pays quand la guerre a débuté. "Je suis originaire de la ville de Dnipro. Mes parents eux, sont allés en Turquie et vu que ma sœur habitait déjà au Mans, moi je suis venue ici" explique-t-elle dans un français qu’elle maîtrise déjà correctement. Cette journée au sein d’une classe de terminale -niveau auquel elle était en Ukraine- avait surtout pour but d’améliorer sa maîtrise de la langue de Molière. "C’est difficile mais j’arrive à parler avec les filles" sourit-elle.

Maria, réfugiée ukrainienne au lycée Sainte-Catherine

"On se rend compte que c’est vrai"

Pour les élèves de Sainte-Catherine, la venue de Maria dans leur classe a également permis de rendre plus concret ce conflit qui se déroule aux portes de l’Union Européenne. "Quand on voit ça à la télé on a l’impression parfois que ce n’est pas trop réel et là quand on côtoie la personne on se rend compte que c’est vraiment vrai. Là on voit que les Ukrainiens fuient vraiment leur pays et quand elle nous raconte qu’elle a dû se séparer de ses parents, c’est dur" souligne Chanel, l’une des élèves. Leur prof, Didier Domède, abonde : "C’est sûr que c’est un conflit qui se passe loin et là ça devient concret". Maria, de son côté, a déjà le regard tourné vers l’avenir. Elle souhaite devenir architecte et pour cela, elle espère pouvoir rester au Mans et intégrer prochainement l’université.

Maria, réfugiée ukrainienne au lycée Sainte-Catherine