Loir-et-Cher : des délais trop longs pour les titres d’identité !

A ce jour, i faut compter trois mois en moyenne pour décrocher un rendez-vous en mairie.

16 mai 2022 à 16h06 par Nicolas Terrien

Il faut compter presque trois mois afin d'obtenir un rendez-vous pour déposer ses documents dans une mairie équipée en Loir-et-Cher. Délai auquel s’ajoutent quatre semaines de traitement. Le préfet demande d’accélérer.

La semaine dernière, les prochains rendez-vous pour le dépôt de documents étaient au 10 août en mairie de Romorantin-Lanthenay... Et même au 19 août à Vendôme ! Autant dire que les imprévoyants qui avaient envisagé de partir à l’étranger cet été et qui s’aperçoivent tout juste que leur carte d’identité ou leur passeport arrive à expiration, devront se résoudre à rester en France. Car le Loir-et-Cher ne fait pas exception : les délais de prise de rendez-vous dans les mairies munies de dispositifs de recueil d’empreintes sont bien trop longs. Il y a 22 appareils de ce type répartis dans 17 mairies du département. "J’ai réuni les maires concernés la semaine dernière pour leur demander d’être plus réactifs" indique le préfet, François Pesneau, et ainsi faire baisser la durée moyenne d’attente qui affichait encore 90 jours sur la semaine passée.

François Pesneau :

Aux mairies de s’organiser

En Loir-et-Cher, ce sont des milliers de  titres d’identité qui sont délivrés chaque année, avec des dispositifs de recueil d’empreintes qui fonctionnent à plein dans certaines communes, comme à Romorantin (98%) ou à Blois (80%). En revanche, une commune du sud du département n’utilise son appareil qu’à 6% de sa capacité : "Elle ne prend les rendez-vous que sur une demi-journée par semaine" explique le préfet en évitant de la nommer. Mais l’objectif est clair : "Tout le monde doit au moins atteindre les 50%", soit environ une soixantaine de titres par semaine. Les municipalités concernées doivent donc s’organiser pour offrir davantage de créneaux, à moyens constants, et en affectant du personnel ou en élargissant les horaires. Les premières mesures semblent donner des résultats, puisqu’on aurait atteint le traitement de 1 250 demandes de titres hebdomadaires en mai, contre 777 en moyenne depuis le début de l’année.