Loir-et-Cher : les automobilistes en galère

Magali Florance est infirmière libérale sur l'agglomération de Blois.

11 octobre 2022 à 16h47 par Nicolas Terrien

Le Loir-et-Cher ne fait pas exception : le carburant se fait de plus en plus rare dans des stations-service prises d’assaut. Le témoignage d’une infirmière libérale à Blois.

En moyenne, elle effectue une centaine de kilomètres par jour, sur des amplitudes horaires pouvant aller de 6h à 20h. Magali Florance est  infirmière libérale à Blois, et sa voiture, c’est son outil de travail. "Si en plus je dois ajouter quatre heures de queue à la pompe, ça ne va plus être possible !". Encore faut-il que les stations-service soient encore en mesure de pouvoir alimenter les réservoirs, ce qui est de moins en moins le cas. Ce lundi 10 octobre à la mi-journée, la situation était très tendue sur les agglomérations de Blois et de Vendôme, un peu moins sur la Sologne. Une dizaine de stations avaient déjà fermé, car à sec ! "Et encore, moi je travaille sur Blois" relativise l’infirmière, "mais mes collègues en milieu rural font 200 à 300 kilomètres par jour, et doivent faire leur plein tous les deux ou trois jours !".

Magali Florance :

Risque de rupture des soins

Le pire, c’est que la situation pourrait durer. En effet, les mouvements de grève ont été reconduits aux abords des raffineries, notamment celles de TotalEnergies. "La semaine dernière, ça allait encore, mais là, ça va devenir très compliqué". Et Magali Florance -par ailleurs référente départementale de l’Union des infirmiers libéraux du Centre-Val-de-Loire- avertit : "Il y a un risque de rupture de la permanence des soins, puisque plus de 95% de notre activité est réalisée au domicile des patients". Et de regretter l’absence d’arrêté préfectoral en Loir-et-Cher qui permettrait aux véhicules prioritaires d’accéder au précieux or noir. "Dans les pénuries précédentes, nous présentions notre caducée pour accéder aux pompes". En toute fin de journée, la préfecture de Loir-et-Cher a néanmoins interdit de s'approvisionner avec bidons ou jerricans, sauf cas de force majeure -panne sèche par exemple- et dans la limite quoi qu'il en soit, de cinq litres.

Magali Florance :