Loir-et-Cher : les pompiers en manque d’effectifs

Les pompiers professionnels de Loir-et-Cher demandent des recrutements au SDIS 41.

14 mai 2022 à 12h40 par Nicolas Terrien

Plusieurs syndicats observent une grève au SDIS 41. Un stand d’information a aussi été installé sur le parvis de la Halle-aux-Grains à Blois ce jeudi 12 mai.

Des pompiers en grève, c’est assez rare. Et les voir manifester leur mécontentement sur la voie publique, l’est sûrement encore davantage. "Cela traduit un ras-le-bol !" explique Gaétane Ruellan, présidente du SNSPP-PATS 41. "Nous demandons l’embauche de quinze pompiers par an sur six ans, mais aussi le recrutement de personnels administratifs et techniques spécialisés". C’est donc l’organisation locale du SDIS 41 qui est visée par ce mouvement de grève de dix minutes par jour, "même si le département a fait l’effort d’embaucher des CDD, au moins pour mettre des sapeurs-pompiers dans les camions" relève tout de même Gaétane Ruellan. De plus, seize recrutements devraient intervenir dans le courant de l’été : "C’est une bonne chose, mais ce n’est pas assez. Nous demandons un plan pluriannuel de recrutement".

Gaétane Ruellan :

Qualité des secours et sécurité de la population

En attendant, les pompiers gèrent leurs missions à flux tendus. "Les délais d’intervention s’allongent" indique Cyrille Giron pour le syndicat SASPP-PATS 41. "La population ne s’en rend pas forcément compte, mais on tricote !". Il est aussi question de la sécurité des agents lors des interventions, tout comme de la qualité des secours : "Nous ne sommes pas des super-héros, nous devenons de plus en plus fragiles. Parfois, nous devons soutenir nos propres collègues qui n’en peuvent plus". Avant de rencontrer leur autorité de tutelle -le Conseil départemental-, les syndicats vont saisir les candidats aux élections législatives. "La difficulté n’est pas d’embaucher des pompiers professionnels. C’est purement financier" reprend Gaétane Ruellan, en sortant la calculatrice : "Ce serait deux euros par an et par habitant, c’est un fait ! Mais est-ce que la sécurité de chacun ne vaut pas ces deux euros ?".

Cyrille Giron :