Loir-et-Cher : on coupe la musique dans les bars pour le réveillon

Pas de musique, donc pas de danse, donc pas de transmission de virus selon les pouvoirs publics.

30 décembre 2021 à 14h54 par Nicolas Terrien

A la veille des festivités du nouvel an, le préfet de Loir-et-Cher prend un arrêté interdisant la diffusion de musique amplifiée dans tous les lieux recevant du public.

Les bars, les restaurants, les salles polyvalentes, les salles des fêtes... Aucune note de musique n'en fera vibrer les murs ce vendredi soir. La Covid-19 vient encore jouer les rabat-joie en nous privant cette fois de musique amplifiée dans les lieux publics de convivialité (du vendredi 31 décembre à 18h au samedi 1er janvier 8h). "Lorsqu’on danse, les risques de propagation du virus sont plus forts" explique François Pesneau. "On ne veut pas que les bars se transforment en boite de nuit" poursuit le préfet de Loir-et-Cher en justifiant ainsi une mesure d’équité envers les discothèques complètement fermées. En revanche, aucune restriction horaire ne sera imposée aux établissements, comme par exemple à Tours où les bars devront baisser le rideau à 2h. A ces dispositions spéciales pour le réveillon s’ajoutent les mesures déjà en vigueur, comme l’interdiction de consommer de l’alcool sur la voie publique en provoquant des rassemblements festifs.

François Pesneau

Un des trois départements les moins viraux de France

Il n’y aura donc aucune restriction supplémentaire le soir du 31 décembre en Loir-et-Cher. Il faut dire que le département est le troisième de France où le virus circule le moins, derrière l’Indre et la Creuse. A ce jour, le taux d’incidence s'établit à 271 pour 100 000 habitants, là où il dépasse les 400 sur l'ensemble du Centre-Val-de-Loire, les 760 au niveau national et même les 2 000 à Paris ! "Je veux croire que les mesures que nous avons prises y ont participé" commente François Pesneau. Notamment l’obligation du port du masque en extérieur depuis le 15 novembre à Blois, à Romorantin-Lanthenay et à Vendôme. Il n’en reste pas moins que le Loir-et-Cher n’a jamais connu un taux aussi haut en deux ans de pandémie. De plus, la situation continue de se dégrader, puisqu’on était encore à 210 "seulement" la semaine dernière. Malgré cela, les services hospitaliers ne sont pas débordés -six patients sont admis en réanimation à ce jour- : "il s’agit de personnes généralement non-vaccinées" assure le préfet. D’ailleurs, dès le 3 janvier prochain, on reparlera de la vaccination en Loir-et-Cher.