Loir-et-Cher : un pompier frôle la mort lors d’un exercice
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Modifié : 20 mai 2025 à 19h47 par Bastien Bougeard
Un pompier a été victime d’un accident lors d’un exercice sur un simulateur de feux réels le 28 avril dernier. Une issue de secours aurait été fermée au moment des faits. Deux enquêtes sont en cours.
"Quand j’ai appris ça, je me suis dit que c’était incroyable, presque surréaliste !" : l’incrédulité habite encore la voix de Philippe Sartori, le président du Service départemental d’incendie et de secours du Loir-et-Cher. Ce mardi 20 mai, on apprend près d'un mois après les faits, qu'un sapeur-pompier a été victime d’un accident lors d’un exercice dans un simulateur de feu. Les faits se sont déroulés le 28 avril plus exactement, au centre de formation des pompiers à Vineuil.
Une issue de secours verrouillée
Plus de trois semaines après les faits, le déroulé des événements se fait plus précis : "Nous avons un trinôme de pompiers qui s’est engagé dans le simulateur et a progressé à l’intérieur, près du foyer qui générait des fumées" retrace Vincent Folcarelli, président du syndicat SNSPP/PATS 41. "Un de nos collègues a perdu sa soupape qui lui fournissait de l’oxygène dans le caisson. Ils l’ont cherché sans la trouver. Ses collègues ont décidé de prendre l’issue de secours, sauf qu’ils n’ont pu l’utiliser car elle était fermée". Les pompiers sont finalement sortis par la porte d’entrée, l’homme était inconscient au moment de son exfiltration.
"Il serait probablement décédé"
Le président du Sdis, Philippe Sartori, confirme aussi que cette sortie était verrouillée. La victime a finalement repris conscience sur place, après que ses collègues et une infirmière lui ont prodigué les premiers soins. Elle a été transportée dans un état grave au centre hospitalier de Blois. Tous les acteurs sont conscients qu’un drame a été évité de peu : "Si ses camarades avaient mis plus de temps à réagir, il serait probablement décédé" avance Vincent Folcarelli. Son collègue a quitté l’hôpital et n'a pas encore repris le travail : "Il a toujours des gênes respiratoires" précise le représentant du personnel.
Conclusions des enquêtes en juin
À la suite de cet accident, deux enquêtes ont été ouvertes. Une en interne par le Sdis 41, une autre par l'Inspection générale de la sécurité civile du ministère de l'Intérieur. En attendant, ce simulateur n’est plus utilisé jusqu’à nouvel ordre : "Nous tirerons les conclusions de ces investigations" conclut Philippe Sartori. Dans un communiqué, les syndicats exigent que toute la lumière soit faite en pointant "de nombreux dysfonctionnements". Les conclusions de ces enquêtes sont attendues pour la fin du mois de juin.