Médecins intérimaires : la FHF veut casser "le cercle vicieux" des rémunérations négociées

Au Mans, l'entrée de l'hôpital

27 mars 2023 à 12h49 par Emilien Borderie

La Fédération hospitalière de France, antenne Pays-de-la-Loire, entend stopper la ruineuse surenchère à laquelle se livrent les établissements publics lorsqu'il s'agit d'attirer dans leurs blocs des médecins libéraux intérimaires.

Objectif : mettre un terme à la dangereuse surenchère à laquelle se livrent les hôpitaux publics pour attirer et satisfaire financièrement les médecins libéraux. Dans un communiqué transmis  ce mardi 21 mars, l'antenne régionale de la Fédération hospitalière de France en Pays-de-la-Loire annonce qu'elle appliquera "strictement" la réglementation instaurée par la loi "Rist" à compter du 3 avril, à savoir "la limitation de la rémunération des missions d'intérim médical". Concrètement, ce sera 1 170 euros brut pour 24 heures de travail... là où l'on constate parfois "des rémunérations négociées dépassant quatre fois le salaire d'un praticien hospitalier"  indique la FHF.

Thomas Robin, secrétaire général FHF Pays-de-la-Loire :

Grosse dépendance en Sarthe et en Mayenne

Dans les Pays-de-la-Loire, la densité médicale dans les hôpitaux est de 58,4 praticiens pour 100 000 habitants contre 67,1 au niveau national, soit un manque d’environ 330 professionnels pour atteindre la moyenne nationale : "Avec près de 30% de postes vacants, plusieurs hôpitaux ligériens et particulièrement en Mayenne, en Sarthe et en Vendée, sont très dépendants de l’intérim" explique-t-on, ce qui contraint à "s’adapter aux conditions de rémunérations demandées par les médecins intérimaires et remplaçants" avec, à la clé, "des coûts financiers importants aggravant les déficits des établissements" justifiant que l'on interrompe "le cercle vicieux" écrit la FHF.

Thomas Robin, secrétaire général FHF Pays-de-la-Loire :